Mondiaux d'athlétisme : un baiser gay pour provoquer Poutine ?

Publié le Lundi 19 Août 2013
Mondiaux d'athlétisme : un baiser gay pour provoquer Poutine ?
Mondiaux d'athlétisme : un baiser gay pour provoquer Poutine ?
Voilà un baiser qui ne risque pas d'attendrir Vladimir Poutine en plein scandale sur la loi anti-gay... Le 17 août dernier, à l'issue de leur victoire au relais 4x400m, lors des mondiaux d'athlétisme à Moscou, les deux relayeuses russes, Ioulia Gushchina et Kseniya Ryzhova, se sont embrassées sur la bouche devant les caméras du monde entier. Simple geste d'affection ou véritable provocation ?
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Alors que la Russie a promulgué en juin dernier une loi interdisant la « propagande de l'homosexualité » devant les mineurs, les deux relayeuses russes Ioulia Gushchina et Kseniya Ryzhova se sont embrassées sur la bouche, samedi 17 août, à l'issue de leur victoire au relais 4x400m lors des mondiaux d'athlétisme à Moscou.

Cherchaient-elles à défier Vladimir Poutine ? Pour beaucoup, ce geste s'interprète comme une protestation à la nouvelle loi russe, qui, rappelons-le, prévoit de sanctionner les citoyens russes coupables de « propagande homosexuelle » d'une amende de 4 000 à 5 000 roubles (100 à 125 euros) ; et les étrangers d'une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 roubles (2 300 euros), ajoutée à une détention de 15 jours ainsi qu'à une expulsion du territoire.

C'est lors de la remise de leur médaille que les coureuses se sont rapidement embrassées devant les caméras du monde entier. Qu'il s'agisse ou non d'une provocation, il ne fait aucun doute que ce geste n'est pas passé inaperçu, et les deux athlètes risquent de s'attirer les foudres du Président russe ainsi que des partisans de la loi antigay.

Ioulia Gushchina et Kseniya Ryzhova ne sont pas les seules athlètes a avoir pris la défense des homosexuels. En effet, l'Américain Nick Symmonds, avait dédié sa médaille d'argent du 800m à ses amis gays.

La loi russe antigay s'adresse notamment aux sportifs, en vue des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Elle est jugée discriminatoire par les défenseurs des droits de l'homme. 

Elodie Cohen Solal


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