Christiane Taubira : "Le Figaro est un organe de propagande"

Publié le Jeudi 05 Décembre 2013
Xavier Colas
Par Xavier Colas Journaliste
Christiane Taubira : "Le Figaro est un organe de propagande"
Christiane Taubira : "Le Figaro est un organe de propagande"
Dans cette photo : François Hollande
La ministre de la Justice, Christiane Taubira a qualifié Le Figaro, « d'organe de propagande », jeudi 5 décembre, sur Radio Classique et LCI. Les propos de la garde des Sceaux font suite à un article paru dans le quotidien qui affirmait que la Chancellerie envisagerait « d'assouplir la législation sur le cannabis ».
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Christiane Taubira s'en est prise au journal Le Figaro, ce jeudi sur Radio Classique et  LCI. La ministre de la Justice était invitée à réagir à la parution d'un article dans les colonnes du quotidien, mercredi 4 décembre, intitulé « Cannabis : Taubira étudie un allégement des sanctions »,  qui affirme que le rapport Nadal sur la refondation du rôle du procureur aurait pour ambition « d'adoucir la régler pénale pour les consommateurs de cannabis ». « On pourrait presque dire que [Le Figaro] a des hallucinations », a lancé Christiane Taubira qui dément toute volonté de dépénalisation du cannabis.

« Un journal qui a rompu avec l'information »

Et la garde des Sceaux de qualifier le journal de Serge Dassault « d'organe de propagande ». Un journal qui « me fait le procès de vouloir dépénaliser le cannabis, avec un amalgame incroyable sur le rapport Nadal qui fait des propositions sur la contraventionnalisation d'un certains d'un certains nombre d'actes », a-t-elle ajouté, avant de conclure : « Je ne vais pas commenter un journal qui a rompu avec l'information ».


Le Figaro, un "organe de propagande" pour Taubira par LeNouvelObservateur


La ministre a par ailleurs regretté que la question du cannabis, jugée « pas à l'ordre du jour » par François Hollande, soit tabou en France.
« Ce que je dis par contre c'est que je ne comprends pas que dans un pays de débats comme la France, dont la culture même est d'aller au fond des choses, on refuse de débattre d'un sujet de société. C'est ça que je ne comprends pas, je trouve qu'il y a là une irresponsabilité et j'ose le dire, une lâcheté collective à ne pas vouloir s'emparer de ce sujet. »