Assemblée nationale : débat sous haute tension autour des heures supplémentaires

Publié le Mercredi 18 Juillet 2012
Assemblée nationale : débat sous haute tension autour des heures supplémentaires
Assemblée nationale : débat sous haute tension autour des heures supplémentaires
Les députés ont mené des débats électriques dans la nuit de mardi à mercredi, sans avoir pu voter sur l'abrogation des exonérations liées aux heures supplémentaires. Les altercations se sont multipliées entre les ténors de l'UMP et la majorité nouvellement élue de gauche.
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Alors que la nouvelle majorité souhaitait voir le vote sur l'abrogation des exonérations liées aux heures supplémentaires intervenir dans la nuit, la séance qui s’est déroulée dans la nuit de mardi à mercredi a été marquée par la succession d’incidents entre les députés. Après avoir voté l'abrogation de la TVA sociale instaurée en février par le gouvernement Fillon, le sujet des heures supplémentaires exonérées a soulevé un débat sous haute tension entre les anciens ministres et ténors de l’UMP et les élus de la majorité. Le ton est monté rapidement des deux côtés de l’hémicycle et finalement la séance a dû être interrompue après la multiplication d’incidents entre élus.

De nombreux anciens sarkozystes ont haussé le ton afin de défendre le « travailler plus pour gagner plus » de leur ancien président et accusant la nouvelle majorité de vouloir « faire les poches des classes moyennes », comme l’a dénoncé Laurent Wauquiez. « Vous êtes en train de vous scotcher l'étiquette de ceux qui piquent de l'argent aux pauvres! », a accusé Pierre Lellouche (UMP), tandis que Xavier Bertrand lançait : « allez jusqu’au bout du raisonnement, si vous pensez que ceux qui font des heures supplémentaires prennent les emplois des autres, alors supprimez les 25% » (de majoration de salaire) ».

« Vous voulez pilonner! », a répliqué le député écologiste Éric Aulazet. « Vous voulez vous refaire la cerise avec les classes moyennes, avec celles et ceux qui vous ont sanctionnés ! ». Plus tôt dans la séance, François de Rugy, coprésident des députés écologistes, avait fait allusion aux « heures supplémentaires » dont Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, avait bénéficié dans un cabinet d'avocat d'affaires. Le président des députés UMP, Christian Jacob, s'est indigné de ces propos « haineux » et « insultants ». Pour sa part, le président des députés PS, Bruno Le Roux, a déploré que la droite ait « cherché un prétexte pour arrêter les débats ».

Le débat devra se poursuivre mercredi, après cette première séance très agitée.

Crédit photo : AFP

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