Assemblée nationale : débat sous haute tension autour des heures supplémentaires
Publié le 18 juillet 2012 à 09:14
Par Marion Roucheux
Les députés ont mené des débats électriques dans la nuit de mardi à mercredi, sans avoir pu voter sur l'abrogation des exonérations liées aux heures supplémentaires. Les altercations se sont multipliées entre les ténors de l'UMP et la majorité nouvellement élue de gauche.
Assemblée nationale : débat sous haute tension autour des heures supplémentaires Assemblée nationale : débat sous haute tension autour des heures supplémentaires© AFP
La suite après la publicité


Alors que la nouvelle majorité souhaitait voir le vote sur l'abrogation des exonérations liées aux heures supplémentaires intervenir dans la nuit, la séance qui s’est déroulée dans la nuit de mardi à mercredi a été marquée par la succession d’incidents entre les députés. Après avoir voté l'abrogation de la TVA sociale instaurée en février par le gouvernement Fillon, le sujet des heures supplémentaires exonérées a soulevé un débat sous haute tension entre les anciens ministres et ténors de l’UMP et les élus de la majorité. Le ton est monté rapidement des deux côtés de l’hémicycle et finalement la séance a dû être interrompue après la multiplication d’incidents entre élus.

De nombreux anciens sarkozystes ont haussé le ton afin de défendre le « travailler plus pour gagner plus » de leur ancien président et accusant la nouvelle majorité de vouloir « faire les poches des classes moyennes », comme l’a dénoncé Laurent Wauquiez. « Vous êtes en train de vous scotcher l'étiquette de ceux qui piquent de l'argent aux pauvres! », a accusé Pierre Lellouche (UMP), tandis que Xavier Bertrand lançait : « allez jusqu’au bout du raisonnement, si vous pensez que ceux qui font des heures supplémentaires prennent les emplois des autres, alors supprimez les 25% » (de majoration de salaire) ».

« Vous voulez pilonner! », a répliqué le député écologiste Éric Aulazet. « Vous voulez vous refaire la cerise avec les classes moyennes, avec celles et ceux qui vous ont sanctionnés ! ». Plus tôt dans la séance, François de Rugy, coprésident des députés écologistes, avait fait allusion aux « heures supplémentaires » dont Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, avait bénéficié dans un cabinet d'avocat d'affaires. Le président des députés UMP, Christian Jacob, s'est indigné de ces propos « haineux » et « insultants ». Pour sa part, le président des députés PS, Bruno Le Roux, a déploré que la droite ait « cherché un prétexte pour arrêter les débats ».

Le débat devra se poursuivre mercredi, après cette première séance très agitée.

Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Heures supplémentaires : la taxation ne sera pas rétroactive
L'Assemblée planche sur le projet de loi de finances rectificatif 2012
Assemblée nationale : trois femmes à la tête de commissions permanentes
Les plus jolis hommes de l'Assemblée nationale

Mots clés
Société emploi
Sur le même thème
Les articles similaires
Pour Miou-Miou, le cas Gérard Depardieu "relève de la psychiatrie" play_circle
Société
Pour Miou-Miou, le cas Gérard Depardieu "relève de la psychiatrie"
14 février 2024
"C'est un ami, pourquoi je serais en danger ?" : Caroline Vigneaux victime de viol play_circle
Société
"C'est un ami, pourquoi je serais en danger ?" : Caroline Vigneaux victime de viol
6 mai 2024
Dernières actualités
"J'ai fait une fausse couche" : Eve Angeli brise un tabou et se confie sur "le choc" de sa vie
Santé
"J'ai fait une fausse couche" : Eve Angeli brise un tabou et se confie sur "le choc" de sa vie
10 juillet 2024
Et si Sandrine Rousseau était la future présidente de l'Assemblée Nationale ? play_circle
Société
Et si Sandrine Rousseau était la future présidente de l'Assemblée Nationale ?
9 juillet 2024
Dernières news