Tamy Glauser, le mannequin qui défile chez les hommes et chez les femmes

À 28 ans, Tamy Glauser ne passe pas inaperçue sur les podiums. D’abord, parce qu’elle n’a démarré sa carrière qu’en septembre dernier, à un âge donc très avancé dans le milieu du mannequinat. Ensuite parce que son allure androgyne lui permet de défiler aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Au quotidien, le style de cette Suissesse est plutôt masculin : baskets aux pieds, jamais de maquillage ni de talons ; mais sa gestuelle est féminine. « Elle parle tout bas, avec un voix douce », rapporte l’AFP.

« La principale raison pour laquelle nous l’avons prise, c’est que c’est une belle femme. J’ai surtout vu d’abord son élégance. Elle a quelque chose en plus qui sort des sentiers battus, ça plaît. La mode recherche la beauté, mais aussi la personnalité », explique Steeven Kanoo, son agent chez Ford, l’une des plus célèbres agences de mannequins. Crâne rasé, visage fermé, la jeune femme sait donc, du haut de son 1,80 mètre, jouer sur les deux tableaux. Lors du casting pour le défilé homme de Yohji Yamamoto, elle marche raide, les épaules basses avant de devenir charmeuse, modifiant son port de tête, son allure et son déhanché, pour un défilé femme.  

Tamy Glauser fait ainsi partie de cette nouvelle génération de mannequins androgynes, à l’image de Casey Legler et Saskia de Brauw. Un phénomène qui, à en croire Steeven Kanoo, aurait été encouragé par le créateur Hedi Slimane qui, lorsqu’il était chez Dior homme, « a imposé un style de garçons très féminins, avec des mensurations qui se rapprochaient de celles de la femme ». Un entre-deux dans lequel se trouve Tamy Glauser  - un peu petite pour les hommes mais dont la carrure est un peu large par rapport à ses consœurs -  et dont elle s’accommode. « J’aime travailler chez les hommes, je sens que c’est plus proche de ce que je suis. Et pour les femmes, on me met des habits que je ne porterais jamais. J’adore ça », fait-elle savoir.

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