Smic : Michel Sapin annonce un coup de pouce modeste

Publié le Vendredi 25 Mai 2012
Respectant la promesse de campagne de François Hollande, le Smic sera bel et bien revalorisé. Mais le ministre du Travail Michel Sapin a prévenu que, contrairement aux attentes de la CGT et FO, cette hausse sera limitée.
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Oui, les smicards recevront bien le coup de pouce promis à plusieurs reprises par François Hollande durant sa campagne présidentielle. C’est ce qu’a assuré le ministre du Travail Michel Sapin jeudi soir sur Canal + : « quand vous êtes une caissière à 70% du Smic, vous n’arrivez pas à vivre, il est légitime de donner un coup de pouce au Smic », a-t-il ainsi souligné. Cependant, pas de bond à l’horizon, mais plutôt une rallonge modérée : si cette hausse est légitime, le ministre veut tout de même limiter son impact sur les « petites entreprises avec des carnets de commandes difficiles ». Extrême prudence également quant au calendrier d’application de cette mesure : Michel Sapin a insisté sur le fait que comme pour toute « bonne décision », un « dialogue » doit être engagé au préalable. Reste qu’une hausse du Smic dans les prochaines semaines est envisageable, d’autant plus que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accompagné de plusieurs des membres du gouvernement, recevra dès mardi organisations syndicales et patronales : l’occasion d’aborder le sujet.

Du côté des syndicats, si certains comme François Chérèque, leader de la CFDT, estiment que le smic à 1700 euros n’est pas réalisable, d’autres, comme Bernard Thibault, à la tête de la CGT réclament une telle valorisation, en augmentant le Smic brut actuel (1400 euros) de 300 euros par mois. Quant à Jean-Claude Mailly de Force ouvrière, il plaide pour un Smic à 1340 euros net. Chez le patronat, si certaines organisations voient d’un bon œil un coup de pouce aux smicards qui relancerait leur pouvoir d’achat, d’autres sont plus dubitatifs. Ainsi, Laurence Parisot, présidente du Medef, estime que « tout coup de pouce trop généreux pourrait avoir un impact considérable sur l’emploi ».

Crédit photo : AFP/Archives / Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, à la manifestation du 1er mai 2012 à Paris.


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