Alexandra Lamy est profondément engagée au sein du mouvement #MeToo. Entre deux saillies contre les machistes des plateaux de cinéma, elle dézingue l'âgisme calamiteux de ladite industrie, qui exclue les quinquas.
En interview, l'actrice taille les machos et misos. Elle le fait bien. Son investissement dans le #MeToo du cinéma français est percutant. Et il fédère autour d'elle.
A On Time, bien que félicitant les metteurs en scène et scénaristes de lui confier de bons rôles, l'actrice remarque que peu nombreuses sont les consœurs comédiennes à avoir droit à d'aussi belles opportunités à son âge. La cinquantaine est compliquée dans le cinéma français.
Et Alexandra Lamy de fustiger à ce titre en toute douceur : "Il y a un gap pour les actrices de 50 ans. Quand on est actrice on le ressent. La carrière des hommes peut être au plus haut point ou commencer à la cinquantaine alors que pour les femmes c'est beaucoup plus rare. Il y a tellement de femmes de cinquante ans dans notre société et tellement d'histoires à raconter."
Alexandra Lamy a l'éloquence qu'il faut pour dénoncer les inégalités de représentation. Soit la mise au ban des quinquas hors du cinéma français. L'âgisme, c'est ce que met en lumière l'interprète, à savoir le fait de stigmatiser et d'exclure les quadras, quinquas, sexas, septas, des écrans. Car oui, plus on tutoie la barrière des seniors plus les grands noms sont denrée rare voire morne plaine. Isabelle Huppert ne peut pas tout jouer. Enfin si, mais c'est un autre sujet. Toujours est-il que Alexandra Lamy distille avec subtilité ce manifeste en forme de billet d'humeur.
La star avait au gré d'entrevues donné le la à ses convictions féministes. On se rappelle de ces mots dévoilés ci-contre.
"J'ai déjà subi des comportements inappropriés sur un tournage, bien sûr et je pense qu'il n'y a pas une femme qui ne peut pas vous dire qu'elle n'a pas été confrontée au sexisme, qui n'a pas été agressée, harcelée, humiliée. L'homme, quand il se trouve en groupe, il a une virilité mal placée. Ce ne sont pas des 'lourdeurs', comme on dit... Il doit être capable de dire à son pote : bon, tu lui as demandé trois fois, elle a dit non, tu arrêtes maintenant !"
La comédienne entre quelques plateaux d'étriller encore dans un autre entretien le sexisme ordinaire et l'importance des révolutions féministes.
"Ce qui est merveilleux aujourd'hui c'est qu'on réussit à en parler, à le dire ! Aujourd'hui, les femmes ne se laissent plus faire ! Mais on trouvera toujours des mecs pour invalider la parole d'une femme, alors quelle ne dit que des vérités... c'est quand même incroyable !"