"Mais ça c'était avant" (d'être parent)

Publié le Vendredi 16 Novembre 2012
"Mais ça c'était avant" (d'être parent)
"Mais ça c'était avant" (d'être parent)
Les jeunes parents aiment à penser qu’ils n’ont pas vraiment changé depuis la naissance de leurs enfants. Pourtant, s’ils réfléchissent un peu ils peuvent percevoir des signes qui prouvent qu'une révolution interne a bien eu lieu. Pour ceux qui doutent encore, voici quelques signes de changement, pour rire un peu :
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Avant :
Quand on entend des parents indignes, on s’indigne. Quand on entend une mère dire au téléphone un jour de grève d’école « c’est horrible de l’avoir toute la journée ! », notre cœur se serre, nos poils se hérissent, on jette un regard tendre vers le joli petit garçon en culottes courtes et on pense « faut pas faire d’enfants si on peut pas les assumer ».
Après :
Les jours de grève ou les mercredis pour certains, on trouve la journée longue dès la première heure. On traine son enfant dans tous les lieux publics pour éviter le piège de la garde à domicile (« dis, tu joues au playmobil ? », « eh ! si on faisait une cabane avec les rideaux ?! », « j’ai une idée, je serais le vétérinaire et tu serais le cochon… »). Dans son costume de Spiderman ou de Dora, l’enfant souffle, tape dans les murs, griffe le bras qui le retient. On ne dit pas à une oreille compatissante que la journée est longue. Du moins pas en public. Etre indigne oui, le montrer, non.

Avant :
« J’en aurai 4 : 2 garçons, 2 filles »
Après :
Le troisième jour après la naissance (jour de la descente des hormones cqfd), on pense qu’on s’arrêtera à un. Quand le manque de sommeil s’accumule, on souhaite même rapporter celui-là. Voire passer dans un compte négatif.
Dans les dix années suivantes, l’envie d’un deuxième, voire d’un troisième se présentera probablement. Mais le jeune parent n’est plus au volant d’une Ferrari de la famille (2 garçons et 2 filles, page 7 du catalogue Cyrilus), il conduit maintenant prudemment sa Fiat punto (2, peut-être 3, si on n’a pas tué les premiers).

Avant :
« On ne sera pas comme tous ces couples, on continuera à sortir »
Après :
Une accumulation de petits détails rend la bonne résolution difficile à tenir :
1. l’allaitement (à moins de prévoir un tire-lait qui tue un peu le côté funky de la sortie)
2. la fusion : il faut prévoir entre 3 jours et 6 mois selon le profil parental de fusion totale avec son petit
3. la babysitter : multiplication par 3, 4 ou 5 du budget selon qu’on sorte pour un ciné, un dîner ou juste un verre
4. la babysitter (suite) : l’option babysitter est déjà largement utilisée pour des sorties « forcées » (« Me dis pas qu’on est invités par ton patron … », « Eh m…., Marion fête ses 30 ans », « On pourrait pas sécher les fiançailles de ton frère ? »)
5. la fatigue : certes le parent connaît toujours les 3h du mat. Mais c’est maintenant en tant que milieu de nuit plutôt qu’en tant que début de nuit
6. la fatigue (suite) : a) l’environnement est bruyant, enfumé et alcoolisé : le jeune parent, enfin plus exactement la jeune mère qui sort de 9 mois d’abstention, a du mal à tenir la route et rêve de son lit douillet
b) l’environnement est calfeutré, doux et reposant : le jeune parent a du mal à tenir la route et, s’il est assis, s’endort
7. la communication : que ce soit en groupe ou en tête à tête, le parent en début d’exercice a du mal à s’acclimater à des sujets de discussion hors-enfants et donc à trouver des interlocuteurs prêts à les écouter autour d’un mojito…

Au bout de quelques années, l’enfant faisant ses nuits et ses lacets tout seul, le parent retrouvera peut-être sa vie d’avant. A vérifier dans dix ans…

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