75 ans, et un corps assumé sans le moindre complexe.
Elle rayonne, Josiane Balasko, sur cette récente photo en bikini, à retrouver ci-contre.
"Avec ma chère Lilas Seewald", énonce-elle simplement en guise de légende à cette parenthèse estivale ponctuant son compte Instagram. C'est un moment d'amitié qu'a simplement voulu relayer la comédienne culte. Cet instant très particulier, elle le partage effectivement avec Lilas Seewald, qui est une agente et une éditrice littéraire bien connue. Femme de l'ombre qui ici bénéficie de l'éclairage convivial et bienveillant de l'ex du Splendid, récemment magnifiée par François Ozon dans Quand vient l'automne.
"De la simplicité, de la rigolade, pas de chichi... de la sincérité ! MERCI du fond du cœur", "Oh mais que cette photo est belle! Une telle joie de vous voir heureuses !", lit-on ainsi dans cette ribambelle de commentaires sororaux. Car il est très rare de voir l'actrice, et plus encore une comédienne septuagénaire, dévoiler son corps et ses formes avec une telle confiance. Patriarcat oblige et surtout : âgisme oblige. Les femmes quadras, quinquas, sexas et plus, sont bien souvent invisibilisées, exclues, méprisées.
Et une solidarité féminine en ligne de redoubler d'éloquence...
Les millions d'admirateurices de la superstar jubilent sur Instagram.
Et vont même jusqu'à citer la grande Agnès Varda pour saluer son geste, osé et sincère.
"Rides et tutti quanti avec classe et élégance= kiffe", "Agnès Varda ne disait elle pas: il n’y a qu’un seul âge: vivant !", "Cette photo est très belle, le bonheur en toute simplicité", "Oh adorables toutes les deux, qu'est ce que vous êtes solaire Josiane, vous êtes un bonheur"
Image solaire... Car beaucoup trop rare.
Pouquoi la France planque-t-elle les femmes de 50 ans et plus ? On s'est posé la question sur Terrafemina. Et elle vaut aussi pour le monde du cinéma. "Il y a toujours dans notre société une espèce d'injonction à disparaître... Les femmes ne "mûrissent" pas : elles vieillissent, dit-on", décoche en ce sens la journaliste Sophie Dancourt, laquelle a créé l'excellent J'ai piscine avec Simone, "Les scénaristes n'écrivent pas de grands rôles pour ces femmes-là"
"Quand j'ai eu cinquante ans, j'ai cherché des magazines qui me parleraient d'autre chose que ma retraite ou mes cheveux. Je n'ai pas trouvé grand chose... Je ne vois pas une seule féministe qui s'empare vraiment de la question de l'âgisme en France. Comme s'il y avait une crainte de devoir se projeter dans dix ou vingt ans. Il faut croire que certains biais sont très bien intégrés dans notre façon de pensée"