Problèmes sexuels : les Français ont du mal à en parler à leur médecin

Publié le Mardi 10 Avril 2012
Problèmes sexuels : les Français ont du mal à en parler à leur médecin
Problèmes sexuels : les Français ont du mal à en parler à leur médecin
90% des femmes qui ont des douleurs lors des rapports sexuels n'en parlent pas à leur gynécologue. Quant aux hommes, seulement 5% de ceux qui ont des problèmes d'érection en parlent à leur généraliste, 5% à un urologue et 90% se taisent. Quelle est l'origine de ce manque de communication en cas de problème intime ?
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Si vous êtes gênée à l'idée d’aborder des sujets qui touchent à la vie intime avec votre médecin, sachez que vous n’êtes pas la seule, car 10% des femmes qui ont des douleurs lors des rapports sexuels en ont parlé à un gynécologue, ce qui veut dire que 90% des femmes ne le font pas. Rassurez-vous, chez les hommes c’est à peu près la même chose. 5% des hommes ayant des problèmes d’érection en parlent à leur généraliste, 5% à un urologue et 90% se taisent. En ce qui concerne le manque de libido, 96% des femmes et 97% des hommes concernés ne consultent pas, pour les difficultés d'orgasme, 98% des femmes ne consultent pas, et en cas d'éjaculation précoce, 99% des hommes ne consultent pas.
En définitive, seuls 5% des Français consultent un médecin lorsqu'ils sont confrontés à un problème sexuel, selon une enquête sur la sexualité en France menée en 2008. Une première explication pourrait être la gêne, car tout ce qui touche à la vie intime reste, encore aujourd'hui, difficile à aborder. D’ailleurs, le fait de rester nu devant un médecin réveille des réticences chez le patient, une raison pour laquelle se « dévoiler » sur sa vie intime l'est encore plus pour la plupart des Français qui ont d’ailleurs du mal à reconnaître que la santé sexuelle fait partie de la santé globale. Pourtant, selon la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elle contribue au bien-être général, et comme pour le reste des maladies ou problèmes de santé, là où il y a une souffrance, on peut aussi trouver un traitement.

Si l’idée de vous ouvrir aux conseils d’un médecin vous gêne au point de préférer éviter le sujet, il vous reste toujours l’alternative de consulter directement un médecin sexologue. Néanmoins, votre médecin de famille peut vous aider : un praticien est habitué à faire la part des choses et garder une «neutralité bienveillante» fait partie de son métier.

Alexandra Gil

(Sources : lefigaro.fr)
Crédit photo : Digital Vision

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