Accouchements sous X : la fin de l’anonymat ?

Publié le Mercredi 26 Janvier 2011
Accouchements sous X : la fin de l’anonymat ?
Accouchements sous X : la fin de l’anonymat ?
Dans cette photo : François Fillon
Un rapport remis la semaine dernière à François Fillon préconise d’abandonner l’accouchement sous X pour « l’accouchement dans la discrétion ». Les mères seraient obligées de laisser leur nom et certaines informations accessibles à l’enfant à sa majorité.
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La souffrance liée à l’ignorance des origines s’impose comme un débat de société. Alors que la France est encore le seul pays avec l’Italie autorisant l’accouchement sous X, la députée UMP Brigitte Barèges a rendu un rapport sur la question à François Fillon. Ce rapport propose de transformer l’accouchement sous X en un « accouchement dans la discrétion », où il ne serait plus possible pour la mère de cacher son identité. Celle-ci devrait systématiquement laisser son nom ainsi que des renseignements médicaux, consultables par l’enfant à sa majorité via le Conseil national d'accès aux origines personnelles (Cnaop).

Actuellement, la procédure d’accouchement sous X permet à la mère biologique de ne pas donner son identité ; dans le cas où celle-ci choisit de laisser son nom, il ne peut être révélé à l’enfant sans son accord préalable. Des experts s’inquiètent, en cas de la disparition de ce droit, de voir se multiplier les accouchements sauvages, les abandons, voire les infanticides.

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