Cécile Duflot était à deux doigts de démissionner après l'éviction de Batho

Publié le Dimanche 04 Août 2013
Cécile Duflot était à deux doigts de démissionner après l'éviction de Batho
Cécile Duflot était à deux doigts de démissionner après l'éviction de Batho
Cécile Duflot a bien failli quitter le gouvernement. C’était le 2 juillet, lorsque sa collègue du ministère de l’Environnement Delphine Batho a été limogée pour avoir dénoncé les coupes budgétaires de son ministère.
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Lorsque Delphine batho a été évincée du gouvernement début juillet, Cécile Duflot a été montrée du doigt, certains estimant que la ministre du Logement n'exprimait guère de solidarité envers sa collègue d'Europe Ecologie-Les Verts. Pourtant, l'ex-secrétaire nationale d'EELV l'affirme dans une interview au Journal du Dimanche, ce 2 juillet, elle a, pour la première fois, envisagé de quitter le gouvernement. « Il y a des moments où je me suis dit que j'étais sur un fil. » Mais, poursuit la ministre du Logement, « c’est la seule fois où j’ai réellement pensé que c'était possible ». Tandis que sa camarade est sur le point de se faire limoger Cécile Duflot envoie, en dernier recours, un SMS au président Hollande et à son patron, Jean-Marc Ayrault : « Ne faites pas ça. »

« Tu y a cru un peu toute seule, ma grande »

Si les ministres écologistes ont mal vécu cette éviction express de Delphine Batho - limogée pour avoir, le matin du 2 juillet, contesté les coupes prévues pour son ministère par le budget 2014 -, menaçant de quitter le gouvernement, ils s'étaient donc finalement ravisés. Car même si, depuis mai 2012, les Verts peinent à imposer leurs vues aux socialistes de l'équipe de Jean-Marc Ayrault, Cécile Duflot affirme être venue au gouvernement « sur des questions de changement de modèle de développement ». Mais elle l'avoue : il y a des moments où elle s'est dit : « Tu y a cru un peu toute seule, ma grande. » D'ailleurs, force est de constater que « peu de ce qui a été dit s'est incarné dans les faits », concède-t-elle volontiers.

Déçue, Cécile Duflot ? Pas encore. Car, explique le JDD, elle aurait vu, dans l'allocution présidentielle du 14-juillet « de nouvelles raisons d'espérer ». Au cours de cette année en revanche, la numéro 6 du gouvernement a dû, à plusieurs reprises, « serrer les dents ». La dernière fois en date, c’est lorsqu'elle a été chahutée à l'Assemblée par les députés de droite - pour qui, selon elle, elle est une « cible » - au sujet du tweet de son compagnon sur le défilé du 14-Juillet (un « défilé de bottes » selon lui). Un an plus tôt, la ministre était, dans le même hémicycle, moquée pour une robe. « J'étais plus préparée à répondre aux attaques politiques qu'à celles sur mon physique ou ma vie privée », affirme une ministre qui, en un an, s'est endurcie.

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