L'impopularité programmée d'Éva Joly
Semaine après semaine, Éva Joly s’enfonce dans les sondages. Sortie victorieuse de la primaire organisée au début de l’été 2011 par Europe Écologie Les Verts, l’ancien magistrat n’a pas réussi à créer autour de sa candidature la dynamique qui lui aurait permis de s’imposer dans le paysage de l’élection présidentielle : les sondages ne la créditent plus que de 2 à 3% des intentions de vote. Pour une formation qui a remporté plus de 16% des suffrages lors des élections européennes de juin 2009 et plus de 12% au premier tour des élections régionales de 2010, c’est peu. L’élection présidentielle n’est certes pas la plus favorable aux candidats écologistes : ils peinent à y obtenir plus de quelques pourcents des suffrages.
La crise économique a par ailleurs contribué à éloigner des préoccupations des citoyens les enjeux liés à la protection de l’environnement : quand les menaces pesant sur l’emploi et le pouvoir d’achat s’aggravent, les débats relatifs à la mise en œuvre d’un modèle de croissance plus respectueux de l’environnement passent malheureusement au second plan.
Un grand nombre d’électeurs de gauche s’apprêtent par ailleurs à voter pour François Hollande dès le premier tour de l’élection présidentielle afin de doter le candidat du Parti socialiste de l’assise la plus large possible. La conjonction de ces trois facteurs mine la candidature d’Éva Joly.
Handicapée par la modestie de son expérience politique, l’ancien juge d’instruction…Lire la suite de l’article sur le site de la Revue des Deux Mondes
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