Appel à soutien pour les enfants en difficultés© © iStockphoto
Je suis l’ainé d’une famille de deux enfants.
Des difficultés d’apprentissage sont apparues très tôt : la marche, l’écriture, l’équilibre, puis la course.
Les difficultés d’écriture (dyspraxie importante due à des tremblements des mains) ont masqué toutes les autres problèmes de santé en préparation (une hydrocéphalie a été négligemment ignorée pour n’être décelée qu’à l’âge de dix-neuf ans à l’occasion d’une visite médicale de contrôle militaire en vue d’un engagement).
Le système éducatif et la médecine civile ont été négligents au point de laisser se développer un problème neurologique grave qui n’a été décelé et seulement compensé, qu’après la fin de la scolarité : fin de lycée avec pour seul diplôme le Brevet des collèges.
Difficile de trouver un travail qui réponde à ses espérances, quand les qualifications sont insuffisantes. Oui, les études et les diplômes sont importants, pour la vie professionnelle qui attend chacun de ces enfants.
Les enfants n’ont que 18 ans pour se construire une personnalité, acquérir les bases de leurs connaissances qui feront d’eux plus tard des adultes comblés et satisfaits de leurs situations professionnelles.
Malheureusement, il suffit d’un grain de sable et toutes les barrières de l’Education nationale se dressent : « cet enfant n’a pas sa place dans le programme scolaire classique. » Cet enfant sera invité à quitter l’école pour suivre une autre voie.
Ce que j’ai vécu, il y a 30 ans, ils le vivent encore maintenant : c’est injuste.
Ces enfants en situation d’échec scolaire, je les forme maintenant pour qu’ils puissent poursuivre leurs études, sans difficulté, dans le cadre de mes fonctions au sein de la société qui m’emploie comme formateur. Cette entreprise développe des solutions informatiques permettant de compenser leur handicap de communication écrite ou orale.
Ils surmontent maintenant leurs difficultés scolaires. Plusieurs sont même devenus tête de classe. Je demande pardon à leurs professeurs. Ceux-là même qui les invitaient à quitter l’école et qui maintenant les encouragent à poursuivre.
D’autres enseignants, l’Education Nationale, certaines MDPH persistent cependant, dans leur démarche de découragement en refusant l’attribution de cette aide technique avec pour raison, un handicap insuffisant, ou leur interdisant l’usage de cette aide technique durant les contrôles, car les résultats obtenus sont bien trop bons et parce que les enfants équipés de ce programme doivent se soumettre selon eux, aux exercices demandés, dans les mêmes conditions que leurs camarades.
Demande-t-on à un élève porteur de lunettes, de les retirer pour faire les devoirs surveillés, dans les mêmes conditions que ses camarades ?
Toutes ces barrières doivent tomber et disparaitre. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de raconter mon histoire, pour susciter des réactions et prises de consciences. Il en va de l’avenir et du bonheur futur de ces enfants.
Cette histoire est racontée en deux étapes :
- la première retrace une scolarité, rendue difficile par le manque de soutien pour surmonter le handicap (Horizon d’indices – Editions Publibook)
- et la seconde décrit ce qui attend les élèves handicapés, ou différents, à leur sortie de l’école, à la fin des études, quand tout s’arrête et qu’il faut travailler pour vivre, sans qualification suffisante (Indices vers l’horizon – Edition Publibook).
Merci de votre soutien
M. GONZÁLEZ Thierry – Dyspraxique et qui s’en est sorti… seul.
