Donner une suite à Barbie, la pire idée du siècle ?
On est en droit de s'interroger après le succès phénoménal du film de Greta Gerwig, satire popféministe devenue deux mois après sa sortie le film le plus rentable de 2023 avec ses 1,38 milliard de dollars au box office US. L'air de rien, une sorte d'anomalie dans le paysage ciné, incisive, drôle, très paradoxale.
Hit gigantesque oblige (rappelez vous de l'époque pas si lointaine du "Barbenheimer"), les médias interrogent le cast au sujet d'un éventuel sequel. Et justement : Margot Robbie, poupée choc du titre, s'est exprimée à ce propos. Ces déclarations pourraient en rassurer plus d'un(e)... Ou peut être pas.
C'est carrément à à l'Associated Press (l'équivalent de l'AFP) que la formidable actrice américaine (estimée pour ses partitions électrisantes dans Moi, Tonya, Birds of Prey, Babylon) a tout balancé. Enfin presque. Faut-il d'ors et déjà s'attendre à un Barbie 2 ? On l'écoute : "En fait, nous n'avons pas imaginé ce film pour en faire une trilogie ou quelque chose comme ça".
"Greta a tout mis dans ce film, donc je ne peux pas imaginer ce qui pourrait se passer ensuite", poursuit la star. "Je pense que nous avons mis tout ce que nous avions dans ce film-là". Ce n'est pas la première fois que Robbie est interrogée à ce sujet. Comme le relate Entertainment Weekly, elle avait déjà assuré au TIME : "Une suite pourrait prendre des millions de directions différentes. Mais je pense que vous tombez un peu dans un piège si vous essayez de monter un premier film tout en planifiant des suites". Pas faux.
Greta Gerwig elle même s'était dite épuisée et sans éventuelle nouvelle idée suite au raz de marrée Barbie. Davantage enthousiaste on l'imagine à l'idée d'en revenir à des productions plus indés. De quoi décevoir les fervents fans de ce phénomène, ou ravir celles et ceux qui craignent le film de trop. Ce qu'un Barbie 2 serait forcément d'une manière ou d'une autre. A moins de renverser totalement le concept ?
Pas de quoi assagir Mattel en tout cas : l'entreprise mère des fameuses poupées a prévu de nombreuses déclinaisons à l'écran de ses licences de jouets. Sans forcément espérer restaurer l'irrévérence douce de la cinéaste. Rappelons que sa comédie rose bonbon avait rendu cinglés l'été dernier les misogynes du web et les conservateurs américains, dénonçant à l'unisson "un des pires films jamais vus, un des films les plus wokes jamais vus".
On s'en réjouit encore !