Face au changement climatique, il faut (vite) changer nos modes de vie, alerte le Giec

Publié le Mardi 05 Avril 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Face au changement climatique, il faut (vite) changer nos modes de vie, alerte le Giec
Face au changement climatique, il faut (vite) changer nos modes de vie, alerte le Giec
Changer nos modes de vie au plus vite face au changement climatique. C'est là l'une des grandes conclusions du nouveau rapport alarmant du Giec. Selon le document, il ne nous resterait que trois ans pour agir...
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On ne ressort guère rassuré du nouveau rapport des experts Climat de l'ONU- le GIEC. Ce document étoffé synthétisé en un résumé d'une bonne centaine de pages insiste notamment sur l'importance de changer nos modes de vie au plus vite - nos habitudes alimentaires par exemple - afin de faire face au changement climatique. Indispensable pour réduire l'émission considérable de gaz à effet de serre.

Consommer moins de viande donc (rappelons que l'élevage d'animaux serait responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et que la production de viande rouge représente 41 % des émissions en question, dixit The Independent ), mais également privilégier dans le cadre de notre circulation en ville les transports sans moteurs, comme le vélo, ou encore diminuer sa consommation d'énergie au sein du foyer, sont autant de solutions capitales avancées.

Pour les 278 scientifiques du monde entier ayant contribué au nouveau rapport du Giec, il convient plus encore de penser, et vite, le développement massif des éoliennes (et la fin des centrales à charbon, mais aussi des centrales de gaz), d'assurer une "sobriété énergétique" effective, mais aussi une transition plus rapide vers une circulation normalisée en voiture électrique, ou bien encore le développement des panneaux solaires...

Plus que trois ans pour agir

Surtout, il faut faire vite si l'on veut éviter un réchauffement supplémentaire de 3°C. Céline Guivarch, du Centre International de recherche sur l'environnement et le développement, insiste ainsi sur l'importance "d'une action forte et immédiate qui conduise rapidement à une baisse des émissions". L'experte s'alarme, comme le relate Le Parisien : "Alors que l'on subit déjà des dommages liés au réchauffement, chaque fraction de degré supplémentaire augmentera les risques et rendra les choses de plus en plus complexes à gérer".

Pour les scientifiques du Giec, le pire pourrait encore advenir au fil des années, et les actions doivent être prises en compte dans les trois ans à venir. "Si on ne fait rien, nos émissions continueront à augmenter de 14 % d'ici 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45 % sur cette période", détaille à l'unisson Neil Makaroff, responsable des politiques européennes du Réseau Action climat. Il convient dès lors de "mettre les énergies renouvelables au sommet des solutions pour baisser rapidement nos émissions", développe plus encore le spécialiste.

Des solutions, ce troisième volet du sixième rapport d'évaluation du Giec en propose beaucoup. En plus des multiples actions citées plus haut (développer les éoliennes et les panneaux solaires, rendre plus accessibles les voitures électriques, penser activement la décarbonation et l'essor des énergies renouvelables), il faudrait réduire la production de pétrole de 60% et 70% d'ici à 2050 et déployer des politiques publiques dédiées aux financements supérieurs, notamment au sein des pays en développement...

"Nous sommes à la croisée des chemins. Nos décisions peuvent assurer un avenir vivable. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement", a achevé le président du Giec, Hoesung Lee. A bon entendeur.