Boire de l'alcool tous les jours favoriserait les risques d'endométriose

Publié le Mercredi 26 Octobre 2022
Maïlis Rey-Bethbeder
Par Maïlis Rey-Bethbeder Rédactrice
Maïlis Rey-Bethbeder aime écrire, le café, traîner sur les réseaux sociaux et écouter de la musique. Sa mission : mettre en lumière les profils, les engagements et les débats qui agitent notre société.
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Une consommation quotidienne d'alcool augmenterait le risque d'endométriose et serait néfaste pour la fertilité, selon une nouvelle étude.
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A consommer avec modération. Si cet avertissement est sans cesse rabâché, notamment pour prévenir les risques d'alcoolisme, elle pourrait tout aussi bien mettre en garde contre d'autres conséquences néfastes de la consommation quotidienne d'alcool sur notre organisme. Une étude chinoise, publiée dans la revue Acta Obstetricia et Gynecologia Scandinavica le 19 octobre et réalisée auprès de 27 000 personnes, révèle ainsi que le fait de boire plusieurs verres par jour (plus précisément 84 grammes d'alcool, soit sept verres d'alcool par semaine) serait néfaste pour la fertilité des hommes et des femmes.

Ainsi, consommer quotidiennement une boisson alcoolisée réduirait de 9 % les chances d'avoir des enfants pour les hommes et de 7 % pour les femmes.

Yufeng Li, docteur et co-auteur de l'étude, explique à The Independent que "les couples doivent être conscients que certains choix de vie, tels que les habitudes de consommation d'alcool, peuvent affecter les résultats de leur traitement contre l'infertilité (FIV)".

Plusieurs experts en fertilité conseillent ainsi aux couples souhaitant avoir un enfant d'arrêter complètement de boire de l'alcool. Yufeng Li précise cependant que "l'impact de ces facteurs sur le système reproducteur nécessite encore plus de recherches pour être élucidé".

Des conséquences supplémentaires pour les femmes

Chez les femmes, le fait de boire quotidiennement de l'alcool aurait des conséquences supplémentaires. Yufeng Li, docteur et co-auteur de l'étude, affirme que la consommation d'alcool pourrait produire des dérivés réactifs de l'oxygène, ce qui augmenterait "le stress oxydant, qui est considéré comme un facteur contribuant à l'endométriose, au syndrome des ovaires polykystiques ou encore à l'infertilité inexpliquée".

Selon le ministère de la Santé, l'endométriose touche en France environ 10% des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est quant à lui une maladie hormonale pouvant provoquer du diabète, de l'hirsutisme et de l'infertilité et touche une femme sur 10, indique l'Inserm.

L'étude chinoise s'est également penchée sur la consommation de caféine. Consommer du café en grande quantité n'aurait en revanche, selon les chercheurs, aucune incidence sur la fertilité, qu'elle soit féminine ou masculine.