Enora Malagré livre un message poignant et nécessaire sur l'endométriose

Publié le Jeudi 06 Février 2020
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Enora Malagré livre un message préventif nécessaire sur l'endométriose
Enora Malagré livre un message préventif nécessaire sur l'endométriose
L'animatrice Enora Malagré s'est confiée sur son quotidien avec la condition sur le "Mouv'", afin de partager un message essentiel auprès des jeunes filles qui en souffrent.
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Dans son livre Un cri du ventre, paru en octobre 2019 aux éditions Leduc, Enora Malagré se livrait sur la maladie gynécologique dont elle souffre depuis toujours : l'endométriose. Une condition encore trop peu médiatisée, qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer, d'après Endofrance, et qui peine à être diagnostiquée (on compte un retard de 7 ans environ dans l'Hexagone). Pour pallier ce manque de prévention et d'informations, la chroniqueuse a décidé d'aborder le sujet elle-même. De se raconter, de partager ses maux, physiques et mentaux. "J'ai mal 20 jours par mois", expliquait-elle notamment dans les colonnes du magazine Elle, en octobre dernier.

Ce 3 février, c'est au micro de la radio Le Mouv', lors de l'émission Le Mouv' Rap Club, qu'elle a pris une nouvelle fois la parole, pour un peu plus briser le tabou. "On n'en parle pas assez", déplore-t-elle. "Il faut plus d'informations, pour tenter de la guérir parce que c'est une maladie dont on ne guérit pas pour l'instant". Elle évoque ensuite les conséquences très lourdes que l'endométriose implique : "C'est une maladie qui m'empêche de marcher, de respirer, (...) qui peut être très handicapante. Moi je suis touchée à la fois dans l'utérus, dans la vessie, dans les jambes."

Elle ajoute ainsi qu'il y a plusieurs stades, et qu'elle est au dernier.

Et puis elle se confie sur son infertilité : "C'est une maladie surtout qui m'empêche d'avoir des enfants, ce qui est mon grand drame. Ce n'est pas une fin en soi de ne pas avoir d'enfant mais c'est mon voeu le plus cher et je n'y arrive pas". En 2017, elle avait ainsi pris la décision de se faire retirer l'utérus, rendant une grossesse naturelle impossible.

A travers cette interview, elle souhaite surtout alerter les jeunes femmes et filles sur le fait que, non, il n'est pas "normal" de souffrir de douleur pendant ses menstruations : "Il faut à peu près 7 ans pour diagnostiquer la maladie, moi je suis passée par cinq-six gynécologues (...)", indique-t-elle. "Pour les filles qui commencent à avoir des règles très abondantes et très douloureuses, allez consulter un gynéco : ce n'est pas honteux !". Un message nécessaire que l'on applaudit.