Faites entrer l’accusé : retour sur l’affaire Suzanne de Canson

Suzanne Barou de la Lombardière de Canson menait grand train. Cette héritière du papier à dessin Canson, qui menait également une vie errante, est décédée dans des conditions sordides en septembre 1986, après avoir été dépouillée de ses tableaux de maîtres. C’est d’ailleurs grâce à la vente du tableau du « Gentilhomme sévillan », de Bartolomé Murillo, au musée du Louvre, que l’affaire va être délenchée.

« Suzanne de Canson a fini sa vie maltraitée et séquestrée, dans une villa du midi, par une ancienne tenancière de bar de nuit, du nom de Joëlle Pesnel, à Toulon», rapporte le site RTL. C’est cette femme, qui se disait aussi peintre et amateur d’art, qui a vendu au Musée du Louvre, trois jours après l’incinération de l’héritière, le tableau de Murillo qui a déclenché l’affaire. L’enquête de la gendarmerie aboutissait à l’arrestation en octobre 1988 de Joëlle Pesnel. Mais s’en suivit une autre vague d’arrestation, à l’instar de Pierre Rosenberg, conservateur en chef du Louvre qui avait acheté le Murillo et de deux avocats conseils de Joëlle Pesnel.