Balance ton boss. Une nouvelle étude bien accablante du Trade Union Congress, ou TUC pour les intimes (l'organisation principale qui réunit les syndicats britanniques) met en lumière une réalité que beaucoup préféreraient ignorer : près des deux tiers des jeunes femmes âgées de 25 à 34 ans ont déjà été victimes de harcèlement sexuel, d'intimidation ou de violence verbale dans le cadre de leur taf.
Plus précisément, ce vertigineux pourcentage s'élève à 62%. Globalement, 58 % des femmes sondées par cette étude chiffrée ont déploré cette expérience. Mais comment se traduit cet harcèlement ? Par des gestes, des mots, des actes. Au sein du bureau, mais aussi par emails, au tél, ou même lors des réus en visio - oui oui. C'est dire à quel point le problème est systématique. Il prend place sous n'importe quelle forme, partout, tout le temps.
57 % des femmes interrogées ont d'ailleurs déclaré avoir au moins subi trois situations relevant du harcèlement. Une étude qui vient remettre les point sur les i.
Et c'est une véritable loi du silence qui bien trop souvent s'insinue dans les open space. Comme le relate encore Stylist, moins d'une femme sur trois qui a été victime de harcèlement sexuel et a témoigné auprès de cette étude du TUC en a parlé à son employeur. Cette omerta a bien des raisons vous vous en doutez : peur que son témoignage ait un impact direct sur son taf, ses relations, ses avenir, mais aussi, crainte de ne pas être crue, tout simplement...
Outre-atlantique, on insiste dès lors sur l'importance d'une loi renforcée sur la protection des employés, qui permettrait de prévenir d'autant plus les cas de harcèlement sexuel, et remettrait bien davantage les entreprises face à leurs propres responsabilités. Idéal pour réagir face à des cadres où le harcèlement moral et/ou sexuel s'insinue dans une ambiance déjà sclérosée par la précarité et/ou le burn out pro...
En France aussi on devrait plus nettement s'interroger sur la chose. Plus d'un salarié sur trois a déjà été victime de harcèlement au travail, nous apprenait une étude Ipsos l'an dernier. En outre, près de 3 salariés sur 4 considèrent que ces situations sont répandues au taf (74%), et 62% qu'elles le sont de plus en plus. Pas de quoi s'ériger en modèle face à nos amis anglophones donc.