C'est quoi le "Lucky Girl Syndrome", cette méthode qui nous fait aller mieux ?

Publié le Mardi 31 Janvier 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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C'est quoi le "Lucky Girl Syndrome", cette méthode qui nous fait aller mieux ?
"Lucky Girl Syndrome" : derrière ce drôle de mot-clé qui cartonne sur TikTok, une méthode d'autosuggestion plutôt intrigante. On vous explique tout.
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"Le syndrome de la fille chanceuse". Ainsi s'intitule un phénomène devenu viral sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, plateforme particulièrement populaire auprès des jeunes générations, le "Lucky Girl Syndrome" fait effectivement l'objet de vidéos abondamment visionnées. Mais qu'est-ce que c'est ?

Le "Lucky Girl Syndrom" désigne un phénomène d'auto-persuasion finalement très basique. Il consiste simplement à se dire que l'on a de la chance quand de bonnes choses nous arrivent dans la vie. Il s'agit de se persuader que la vie nous sourit, pour qu'elle nous sourit en retour (quand bien même la chance n'aurait rien à voir là-dedans). Ca sent légèrement la superstition, mais pourquoi pas.

Entre les lignes, le "Lucky Girl Syndrome" est une manière positive d'envisager le hasard dans notre existence, et de croire en la possibilité du changement en de grosses périodes de doute. Pas si dérisoire donc.

Est-ce que ça marche ?

"Pour combattre le stress ou l'anxiété, nous essayons de changer nos doutes en pensées plus positives, ce qui altère notre façon de ressentir. Si vous pratiquez cette façon de penser activement, vous serez certainement d'humeur plus positive, vous réagirez différemment aux gens et ils vous répondront différemment en retour", analyse du côté de indy100 la psy Dr Samantha Weld-Blundell, qui voit là une philosophie de vie plutôt joyeuse.

S'il se base sur quelque chose d'abstrait (la chance et l'auto-persuasion), ce "syndrome" pourrait donc générer de vrais bienfaits en termes de santé mentale, de communication et de bien-être. La Dr Weld-Blundell tient d'ailleurs à le rappeler au passage : "Le langage et la communication sont des outils si puissants que le discours que nous utilisons quo quotidien façonne directement le réalité dans laquelle nous vivons".

D'où l'intérêt de prendre les choses du bon côté. A condition cependant de conserver cette conviction sur la durée. Selon la psy, un mois serait effectivement nécessaire pour constater l'influence positive concrète d'une telle méthode dans nos vies respectives. Le "Lucky Girl Syndrom" peut également s'envisager comme l'inverse de l'autodépréciation et du fatalisme, deux attitudes contre-productives finalement tout aussi abstraites - puisqu'elles portent la plupart du temps sur une subjectivité prononcée, des angoisses et des complexes.

Une "positive attitude" en somme, qui fait déjà son petit bonhomme de chemin. Et fait écho à des tendances antérieures, comme le "manifesting" : autrement dit, le fait de penser que ses ambitions, rêves et autres plans sur la comète peuvent se réaliser par la simple force de notre esprit et de la "pensée magique".

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