Oui, "l'orgasme de la gorge" existe bel et bien
Un orgasme de la gorge, c'est possible ? Oui, à en croire un récent article du magazine Insider. Article au sein duquel une quinquagénaire texane affirme avoir vécu la chose, en pratiquant une fellation. Dans le cas des personnes témoignant de cette jouissance atypique, le plaisir peut même descendre de la bouche aux parties génitales. Une anecdote qui rappelle le célèbre film des seventies, Gorge Profonde avec Linda Lovelace.
Et certain·e·s affirment l'avoir ressenti sans même pratiquer de sexe oral. Dans certains cas effectivement, sextoy bien placé, simple usage minutieux des doigts ou encore concentration mentale ponctuée d'exercices de respiration auraient suffit à provoquer un orgasme de la gorge.
"L'orgasme est centré sur le cerveau, donc certaines personnes peuvent tout à fait expérimenter des types d'orgasmes que d'autres n'imagineraient même pas", explique la sexologue Carol Queen.
Un phénomène plus courant qu'on ne pourrait le croire
Un phénomène plus courant qu'on ne pourrait le croire et qui toucherait aussi bien les hommes que les femmes. Ainsi environ 20% de personnes sondées - sur des centaines - auraient déjà vécu un orgasme de la gorge. Cela s'expliquerait notamment par la sensibilité du nerf vague, un long nerf crânien du système parasympathique dont les ramifications sont notamment reliées à l'arrière de la gorge et à la langue et qui, comme le rappelle Slate, est également connecté "de façon indirecte" aux parties génitales, via le nerf pudendal.
Ainsi s'explique la relation pas si évidente de prime abord entre gorge et organes génitaux. Cependant, rappelle la "sexperte" Chelsie Reed à Insider, un orgasme de gorge, "comme tout orgasme, commence avant tout dans la tête" et n'est pas automatique : "C'est pourquoi nous n'obtenons pas d'orgasmes tout le temps en mangeant, en nous massant le cou ou en nous nettoyant les oreilles", indique à juste titre la spécialiste de la sexualité.
Pour Reed, certaines femmes ont ainsi pu éprouver des orgasmes uniquement en fantasmant, sans toucher leur corps. Et la sexologue Carol Queen de conclure à l'unisson : "En soi, la stimulation de n'importe quelle partie du corps peut entraîner des expériences orgasmiques". Les études à ce sujet sont donc loin d'être terminées.
