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Sexo : Nikita Bellucci dénonce la pression à faire l'amour régulièrement

Publié le Mercredi 07 Février 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Les Français font de moins en moins "la chose", faut-il s'en inquiéter ? Non, nous assure l'ex star du X Nikita Bellucci, en direct de BFM. Des paroles pleines de sagesse sur le sexe.
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En France, la fréquence des rapports à deux n'a jamais été aussi faible en cinquante ans ! C'est ce que nous apprend la toute dernière enquête Ifop spécialement dédiées à la sexualité des Français(es). 2000 sondés et une affirmation : les Français font de moins en moins l'amour. Parmi eux, les jeunes générations : plus d'un quart des personnes de 18 à 24 ans affirment n'avoir pas eu un seul rapport en un an. Mais est-ce si grave ?

Pas certain. C'est ce que suggère Nikita Bellucci.

La militante féministe et ancienne actrice de films X ne pense pas que cette sexualité en berne des Français doit faire l'objet d'une panique morale. Ce n'est pas la fin du monde, et surtout, rappelle-t-elle volontiers en direct sur BFM : "On n'est pas obligé d'avoir une fréquence de rapports sexuels pour être heureux !".

CQFD ? L'ex star porno développe...

"La femme ne se sent plus obligée..."

"Et puis on parle plus de l'abstinence aujourd'hui, on en parlait moins avant [...] La femme ne se sent plus obligée d'avoir des relations sexuelles, elle peut davantage assumer de ne pas avoir de désir. De dire qu'elle n'a pas besoin de rapports sexuels", poursuit l'ancienne actrice pornographique.

Nikita Bellucci fait aussi référence au concept de "dette sexuelle" énoncé par la documentariste Ovidie : cette idée d'une nécessité de faire l'amour dans le couple (comme si le sexe en était le "ciment"), qui renvoie à une image aliénante de cette gym intime. Dur de tout à fait s'émanciper.

Pas de quoi se faire du mouron alors si les lignes traditionnelles de la vie à deux se voient bousculées par quelques données. On est plutôt d'accord. D'autant plus qu'on l'on sait que 12% des Français, dont une majorité de femmes, se disent asexuels. C'est à dire qu'ils n'éprouvent pas d'attirance sexuelle envers autrui. Ajoutez à cela un nouveau rapport à l'autre, aux sentiments, au couple, au consentement aussi.

Cette "sex recession", surtout, émerge en réaction à une "sex overdose". C'est ce que suggère l'enquête elle-même : "Après des années d'hypersexualisation de la société, les décennies 2010/2020 marquent bien l'amorce d'un nouveau cycle où la contrainte à avoir une vie sexuelle pour faire " plaisir " ou " comme tout le monde " se fait moins forte". Clairement, le phénomène n'a rien d'étonnant. Il correspond à une logique cyclique !