





La star de "Hunger Games" dit tout.
Il s'en est écoulé des années entre le succès mondial de la franchise dystopique riche en tirs à l'arc et le sacre artistique et académique de Jennifer Lawrence, qui encore auréolée de reconnaissances critiques (Mother ! de Darren Aronofsky) aujourd'hui évolue aux côtés de son binôme Robert Pattinson dans Die, my love, l'un des grands événements du Festival de Cannes cette année. Avec un duo de choc donc.
Un drame intime sur fond de dépression post partum, qui sous le regard d'une femme cinéaste sensible et sans concessions, Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin), dit tous les maux de la condition féminine, trop ignorés et systématiquement euphémisés dans notre société.
Film viscéral... Et qui met à nu ses acteurs superstars. Littéralement !
Cela, c'est Jennifer Lawrence qui le raconte... Sans aucun filtre.
Tous nus. Dès le premier jour de tournage ! Rien que ça.
Jennifer Lawrence relate effectivement à Cannes, face à des festivaliers et journalistes conquis d'avance devant le désarmant naturel de l'actrice américaine, que Robert Pattinson et elle-même ont dû se déshabiller devant l'équipe technique dans le cadre d'une scène de Die, My Love. Car se dévoiler en tenues d'Eve et d'Adam était nécessaire pour garantir l'intensité dramatique de la séquence. Oui oui.
On reconnait là le cinéma très organique et incarné de Lynne Ramsay, une réalisatrice d'exception.
Ils étaient donc nus comme des vers, face aux projecteurs et aux ingés sons, Jennifer Lawrence et Robert Pattinson, durant ce premier jour de tournage épique. Nus comme des vers... Et... Comme des tigres. Car ils devaient se "défouler" ainsi, physiquement, lors de ces interactions physiques à souhait.
"En fait on devait réagir comme des fauves, tous les deux... Et ce n'est pas tout... Tu penses que tu ne pourras pas être plus gêné, et là, ils te disent durant le tournage : “Maintenant fais-le nu !”...". Les comédiens s'amusent de ces directives, rétrospectivement, de nombreux mois après leur circonspection d'alors.
"Au bout d’un moment on s’y habitue à la nudité et on finit même par discuter avec la réalisatrice, avec l'équipe technique, tous ensemble, recevoir des remarques sur notre jeu, grignoter tout en étant nus. Rob a été très convenable !"
Et Roby d'abonder...
"Je pense que les réalisateurs ont parfois un peur de dire, par exemple : “ton corps a l’air bizarre, vu sous cet angle”. Et si vous avez quelqu’un dont le travail est précisément de dire, par exemple : “bougez un peu dans cette direction, ça ira mieux”. C’est vraiment agréable d’avoir quelqu’un qui n’est pas gêné", assène l'ex phénomène de Twilight, devenu coqueluche vénérée du cinéma d'auteur (Cronenberg, Denis, Safdie bros).
Sexy, dérangeant, lunaire, choquant ? Tout cela à la fois, certainement...
Cependant, les acteurs ont bénéficié d'un coordinateur d'intimité pour les diriger correctement.