Violences scolaires : l'année 2011-2012 a battu des records© Hemera
C’est une enquête du ministère de l’Éducation nationale qui l’affirme : au cours de l'année scolaire passée, les actes de violence dans les établissements publics du second degré étaient en hausse. En effet, 13,6 incidents ont été signalés pour 1 000 élèves, contre 12,6 l’année précédente. Une hausse qui s’explique par la prise en compte pour la première fois en 2011, du harcèlement en milieu scolaire.
Dans le détail, la violence dans les collèges et lycées se manifeste principalement sous forme d’atteinte aux personnes avec 81% de faits recensés, et une hausse de 2,1 % des violences physiques. Parallèlement, les atteintes aux biens tels que les vols ou dommages matériels représentent 10 % des déclarations (en baisse de 1,7 %) et les atteintes à la sécurité 9,3 % (-0,4 %).
L’enquête révèle par ailleurs des disparités dans ces faits de violence en fonction des types d’établissement. Ainsi, avec 19,6 incidents constatés pour 1 000 élèves, les lycées professionnels en seraient davantage le théâtre que les collèges (15 incidents) et les lycées généraux et technologiques (5,5 actes de violence). Autre disparité, les incidents graves sont fortement concentrés au sein de certains établissements : 41% des collèges et lycées ne signalent aucun incident au cours d'un trimestre donné, tandis que 25% des établissements en déclarent 73%.
Des actes auxquels le nouveau ministre de l’Éducation entend bien mettre un terme. En déplacement lundi dans les quartiers nord d'Amiens (Somme), théâtre de violences urbaines en août dernier, Vincent Peillon a officiellement installé la mission ministérielle de prévention et de lutte contre les violences scolaires. « Aucune violence n'est excusable. Il y a trop de solitude et de souffrance chez les élèves et les professeurs », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Je souhaite que nous brisions le silence. Il n'est pas acceptable que des élèves ou des professeurs aient peur. Nous leur devons la sûreté et la tranquillité ».
Crédit photo : Hemera
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