






Le lendemain de sa publication, la vidéo comptait déjà plus de 3 millions de vue. Le 5 mars, El Johnstone, une écossaise vivant dans le quartier de Shieldhall Road, à Glasgow en Ecosse, a été filmée alors qu'elle hurlait sur un groupe de militants anti-avortement. Ces militants du groupe 40 Days for Life s'étaient rassemblés à proximité de l'hôpital universitaire Queen Elizabeth où ils avaient l'intention de manifester pendant les 40 prochains jours.
Excédée de les voir depuis la fenêtre de sa chambre, El a raconté au National Scot, un quotidien écossais, qu'elle avait traversé la rue pour leur livrer le fond de sa pensée. "Vous n'avez aucune idée de ce que les femmes qui sont ici traversent ou on traversé, dit-elle aux manifestants en montrant l'hôpital qui pratique des Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Honnêtement vous n'avez aucun respect pour les femmes, vous ne vous souciez pas des femmes. (...) Vous devriez tous avoir honte de vous."
Quelques jours plus tard, alors que la vidéo d'elle était devenue virale, El s'est de nouveau expliquée sur ce qui l'avait motivée à intervenir auprès de ces manifestants. L'Ecossaise de 35 ans a expliqué qu'elle souhaitait faire élargir les zones de protection autour des établissements pratiquant des IVG.
Depuis le mois de septembre 2024, l'Ecosse a en effet mis en place des zones tampons autour des établissements pratiquant des avortements. Ces zones "visent à protéger les femmes qui accèdent aux services d’avortement et le personnel qui les fournit en empêchant les activités susceptibles de les influencer ou de les alarmer aux alentours des hôpitaux et des cliniques", précise le site du gouvernement écossais. Il est donc désormais interdit aux manifestants anti-IVG de se tenir à moins de 200 mètres d'une clinique où des soins d'avortement sont pratiqués.
El Johnstone vit à l'intérieur d'une zone tampon et les manifestants se sont rassemblés de l'autre côté de la route, à l'extérieur de la zone. Même s'ils sont dans la légalité, l'Ecossaise ne compte pas en rester là. "Je veux que ces personnes sachent qu'elles ne sont pas les bienvenues et peut-être attirer un peu plus l'attention de la presse pour inciter les députés à prendre la décision d'élargir légèrement ces zones tampons afin qu'elles ne se trouvent pas sur la route principale", a-t-elle expliqué dans la presse.
En attendant, dimanche, El compte venir avec des amies pour recouvrir les pancartes de ces manifestants. Une manière originale et inspirante de militer à la veille du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.