Expo Star Wars Identités 2014: à Paris, une « Cité des Sciences-fiction » éphémère

Publié le Samedi 30 Novembre 2013
Expo Star Wars Identités 2014: à Paris, une « Cité des Sciences-fiction » éphémère
Expo Star Wars Identités 2014: à Paris, une « Cité des Sciences-fiction » éphémère
Dans cette photo : Luc Besson
L’exposition canadienne « Star Wars Identités » a choisi Paris pour organiser, du 15 février au 30 juin prochain l’édition 2014 de cette grand messe de la Science-fiction à la Cité du Cinéma fondée par Luc Besson. Une première en Europe puisque l’événement qui existe depuis 2012 n’avait jamais quitté l’Amérique du Nord.
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« Star Wars Identités » s’installe à Paris en février prochain - ou plutôt en proche-banlieue, à Saint-Denis, où se trouve la Cité du Cinéma, complexe gigantesque créé quelques années auparavant à l’initiative de Luc Besson. Autant le dire tout de suite: les jeunes et les moins jeunes Padawans qui ont grandi avec l’univers de Georges Lucas auront matière à devenir dingue. L'exposition en elle-même présentera plus de 200 pièces originales inédites issues des archives du Lucas Art Museum (costumes, maquettes, croquis, accessoires…) sur deux plateaux de tournage de 2000 m2, convertis pour l’occasion en salles d’exposition. Le tout dans un décor construit sur-mesure, cela va de soi.

L’univers de « Star Wars » et bien plus encore

Évidemment, il sera possible de toucher (avec les yeux, ou au moyen de la force, c'est selon) le costume original de R2D2, de Yoda, de Chewbacca, Darth Vader, ou encore le protojet grandeur nature d’Anakin, ou le Faucon Millénium de Han Solo. Mais à l’aune des éditions canadiennes précédentes, l’exposition sera surtout un véritable parcours initiatique, en proposant au visiteur de jeter un regard renouvelé sur son rapport à l’ensemble des opus.

C’est ici que le mot « Identités » entre en scène: au gré de la visite, très bien conçue du point de vue interactif si on en croit les éditions précédentes, on se crée un personnage de fiction - prétexte à initier une véritable réflexion sur l’identité humaine. Et ça marche plutôt bien, tant les films eux-mêmes s’y prêtent bien: entre deux grognements de Chewbacca, mine de rien, l’histoire aborde bel et bien de grandes questions de sociologie, philosophie, psychologie, éthique, en passant par le développement personnel et le développement de l'identité.

« Identités » amène le visiteur sur le chemin de la force

Et pour le coup, la manière dont ce parcours est amené fait montre de beaucoup d’ingéniosité - ce qui explique aussi en partie l’énorme succès des éditions précédentes outre-atlantique. Dix thèmes structurent l’événement: l'espèce, les gènes, les parents, la culture, les mentors, les amis, les événements de la vie, la profession, la personnalité et les valeurs, explique le site de « Star Wars Identités ».

Ces thèmes sont regroupés en trois sections: Origines, Influences et Choix - à l’image du développement de la personnalité de l’identité, de l’enfance à l’âge adulte. Des sections qui structurent par ailleurs l’exposition. Et au vu des éditions précédentes, on doit bien reconnaître que le tout est plutôt bien amené. Bref, un luxe de goodies de la saga interstellaire - et une excellente sortie en famille !

L’écrin de la toute nouvelle Cité du Cinéma de Paris Saint-Denis devrait ajouter à l’expérience, puisque ce lieu, ancien, était auparavant site industriel appartenant à EDF. Avec ses 9 studios et ses 15.000m2 de bureau, on rentre dans un grand site de tournage, qui s’est donné pour ambition d’entrer dans le club très fermé des grands studios européens: la Cinecittà à Rome, les studios Pinewood de Londres, et Babelsberg à Berlin. Comptez 22 euros pour une entrée adulte, 17.50 euros pour un ticket enfant, et le même tarif pour tous (parents inclus) si vous y venez en famille.

Dans le viseur de la Cour des Comptes

La Cité du Cinéma a aussi son côté obscurs. La construction de ce gigantesque complexe ouvert un an plus tôt, défraye la chronique judiciaire depuis la mi-novembre. L’établissement et Luc Besson (à l’origine du projet) sont en effet dans le viseur de la Cour des Comptes, selon le journal le Parisien. Les magistrats accusent le projet d’être une habile façon de détourner des deniers publics puisqu’il sert principalement, selon eux, les intérêts de la société du réalisateur, EuropaCorp.