TOC : une jeune maman sur dix en est victime après l'accouchement

Publié le Mardi 12 Mars 2013
TOC : une jeune maman sur dix en est victime après l'accouchement
TOC : une jeune maman sur dix en est victime après l'accouchement
Une étude américaine révèle que durant la période post-partum, les jeunes mères ont plus de chances de présenter des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Ils concernent la plupart du temps l'hygiène, le bien-être ou la santé de leur bébé.
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Alors que seuls 2 à 3% environ de la population est concernée par des
TOC, chez les jeunes mères en période post-partum (de six semaines à trois mois après leur accouchement), le risque est plus élevé : une étude américaine menée par le médecin Dana Gosset à l’université Northwestern de Chicago et publiée dans le revue The Journal of Reproductive Medicine, montre que deux semaines après l’accouchement, 11% de jeunes mères ont des TOC. En interrogeant 461 femmes quinze jours après la naissance de leur enfant, puis six mois plus tard, la chercheuse a constaté que ces troubles disparaissaient chez plus de la moitié des mères touchées.

TOC temporaires ou véritables troubles permanents ?

Vérifier si l’enfant respire, stériliser ses biberons plusieurs fois, allumer et éteindre le babyphone pour être bien sûr qu'il fonctionne : les TOC sont le plus souvent liés au bébé. Quand ils sont passagers, ces rituels très organisés correspondent à un état émotionnel logique, celui du bouleversement de la vie d’une jeune mère qui s’adapte à l’accueil d’un enfant. Mais quand ils persistent et troublent la vie de la maman et du bébé, les jeunes mères doivent consulter leur médecin, qui devrait les rassurer et leur permettre de calmer leurs angoisses. Ils peuvent aussi leur prescrire des médicaments ou mettre en place une thérapie pour les guérir de ces TOC.

Le médecin Dana Gosset confie qu’elle s’est inspirée de sa propre expérience de jeune mère pour démarrer l’étude : juste après la naissance de son enfant, elle était devenue obsédée par la peur de tomber dans les escaliers lorsqu'elle avait son enfant dans les bras. Le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre à la Pitié-Salpetrière à Paris, explique au
Nouvel Obs : « Devenir mère est une période de la vie qui cristallise les inquiétudes, c’est courant. Mais l’angoisse ne doit pas envahir durablement le quotidien. Le trouble est avéré lorsqu’une heure par jour est perdue à des actes ou des inquiétudes qui n’ont pas lieu d’être. »

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