10 bonnes raisons de se remettre au vélo

Publié le Vendredi 04 Juillet 2014
10 bonnes raisons de se remettre au vélo
10 bonnes raisons de se remettre au vélo
Dans cette photo : Michel Drucker
Pour tout dire, une seule suffirait mais comme on est pas bégueules à Terrafemina, on vous en a refourgué une bonne dizaine. Dix arguments massue pour se remettre en selle. Car, on vous le certifie, un bon coup dans le pédalier, ça change une vie, si si…
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Certes, la petite reine n’a pas été épargnée ces dernières années. Et alors que le Tour de France va battre le pavé trois semaines durant, vous n’avez en tête que visages grimaçant de douleur sur des pentes à 15%, soupçons permanent de dopage et public d’un autre âge, moustache bien fournie et bob Ricard sur la tête. Bref, rien qui ne vous pousse à enfourcher à nouveau ce superbe B'twin gris métal que vos proches, soucieux des conséquences de votre vie dissolue, vous ont offert lors de votre dernier anniversaire. Devant votre sourire crispé, les plus enthousiastes d’entre eux, exclusivement des hommes par ailleurs, ne furent pas avares en œillade du genre « Tu vas voir, ça fait les cuisses ! ». Charmant… Il n’empêche, si le peu d’à propos de ces remarques perfides vous met encore les nerfs à vif, l’assertion n’en est pas moins indiscutable. Et, avec les beaux jours, vous ferait presque changer d’avis. Presque ? Fan de biclous depuis la plus tendre enfance, la rédaction de Terrafemina se targue, ici, par la magie d’un simple papier de vous donner l’envie irrépressible de pédaler…

1. Le vélo, c’est être libre

L’adage est connu et maintes fois répété par tous les amateurs de vélocipède. De Michel Drucker à Tati en passant par Nicolas Sarkozy ou n’importe quel curé de campagne, tous en font une règle de vie. À l’instar d’ailleurs des aficionados de camping car qui n’hésitent jamais, l’été venant, à traverser l’Europe de part en part. Qu’on se le dise donc, le vélo est à la femme moderne, ce qu’était le cheval au cowboy solitaire, autrement dit le meilleur moyen d’avoir les cheveux au vent et d’apprécier les grands espaces.



2. Le vélo, c’est green

La chose a beau être évidente, il est bon de le rappeler, de le crier même à la face des odieux propriétaires de 4X4 diesel. Le buste fièrement dressé, l’air narquois, le regard sévère, vous naviguez ainsi dans la jungle urbaine ou traversez les grandes plaines venteuses entre chaque village par la seule force de vos petits mais graciles mollets. Aucun rejet de gaz à effet de serre, pas plus de nuisances sonores, vous êtes en plein accord avec Dame nature. À votre passage, les oiseux sifflent vos louanges…



3. Le vélo, c’est économique

En ces temps troublés, où chômage, déficit endémique des États et progression exceptionnelle des revenus de la rente sont le B.A BA de l’économie contemporaine, mieux vaut faire preuve de parcimonie dès qu’il s’agit de taper dans son portefeuille. Doit-on, ici, vraiment ergoter afin de vous persuader qu’un vélo coûte un tantinet moins cher qu’une berline toute équipée ?

Etre économe, tout un savoir vivre

4. Le vélo, c’est la rapidité

En ville, tout du moins. Parce que, pour ce qui est des trajets au long cours sur les départementales caillouteuses, n’est pas Lance Armstrong qui veut. Ne fonctionnant qu’à l’eau claire, chose étonnante, vous éprouvez encore un peu de mal à taper les 80 km/h avec vent de face… Ne vous découragez pas pour autant, car là, où vous tirez incontestablement votre épingle du jeu, c’est en milieu urbain. Funambule en deux roues, esthète du coup de pédalier, véritable artiste du freinage, vous slalomez entre les voitures, les passants et les crottes de chien avec un entrain proprement vertigineux. De quoi faire pâlir de jalousie un Mathieu Kassovitz pourtant bien affûté dans les rues de Paris (certes, c’était il y a vingt ans…)


Générique de Métisse, le film de Mathieu Kassovitz sorti en 1993


5. Le vélo, c’est avoir un méchant bagou

Oubliez de suite le trop sage « Paulo la science » de France Télévisions, un homme érudit certes, mais au langage bien trop châtié pour le monde du vélo. Nan, assurément, s’il y a bien un gus qui incarne la quintessence de ce milieu à la virilité toute exotique, c’est bel et bien le regretté André Pousse, dit « Dédé ». Ce cador de la piste, devenu après-guerre l’amant d’Edith Piaf, a incarné, pour le cinoche, la figure tutélaire du gangster pendant plus de trente piges. Forcément, ça impose le respect. Et à l’écouter jacter, on comprend mieux pourquoi, dans le métier de la pédale, on a le verbe jargoneux du type : « avoir la socquette en titane », « Becqueter de l’aile », « descendre comme une caisse à savon » ou « mettre la barbiche ». Évidemment, lorqu'on est une donzelle, d’aucun pourrait trouver que tout ce baragouin fait mauvais genre. À Terrafemina, on aurait plutôt à penser le contraire…


André Pousse dans cet extrait du film Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard (1968)

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6. Le vélo, c'est être zen

À la lecture de cette énonciation, vous souriez légèrement incrédule. La simple écoute de cette petite ritournelle entrée définitivement dans le panthéon de la chanson française devrait sans mal vous en convaincre. Un, deux, trois…

Yves Montand interprète « À Bicyclette » à l'Olympia en 1981


7. Le vélo, c’est méchamment hype

Brompton, Fixie, 695 aerolight, autant de vélos qui ronflent salement… Le temps où seules nos mamies adorées, un brin nostalgique de leur jeunesse passée, continuaient à pédaler sur des machines décaties est bel et bien révolu. Au point que le biclou est devenu le symbole du hipster. Preuve en est, de Daphné Bürki à Philippe Starck en passant par Leonardo Di Caprio ou le dandy ultime Keziah Jones, toutes ces personnalités qui n’hésitent plus à revendiquer leur passion pour ce deux roues non motorisé. David Byrne, l’ancien chanteur des Talking Heads n’a-t-il pas écrit Journal à Bicyclette où il relate ses pérégrinations « de Paris à Manille, de Buenos Aires à Los Angeles en passant par Londres ou Detroit » ? Le mag de référence So Foot ne se fend-t-il pas, depuis quatre ans maintenant, d'un numéro annuel joliment appelé Pédale à chaque entame de la Grande boucle ? Définitivement classe…

Mag "Pedale" et "Journal à Bicyclette" de David Byrne

8. Le vélo, c’est avoir « bien au dos »

Expression étonnante, n’est-ce pas ? Tant nous passons les trois-quarts de notre misérable vie de citadins bureaucrates – pour la plupart d’entre nous –  à déplorer le contraire. Mieux qu’une demi-heure de massage forcément ruineuse, vingt minutes de vélo et il n’y paraîtra plus. Vos lombaires douloureuses ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Et comment expliquer un tel miracle ? La position de conduite, tout simplement. Le corps s’incline inévitablement pour empoigner le guidon et dans la foulée, les muscles du dos se tendent afin de stabiliser le tronc. Si c’est pas merveilleux.



9. Le vélo, c’est contre les maladies

Quelle bienheureuse qualité que celle-là ! Selon des études hautement scientifiques, l’activité cycliste améliorerait le système immunitaire et ce, dans la mesure où les phagocytes – dits éboueurs de l’organisme – seraient, durant l’effort, bien plus « déplacés » qu’à l’ordinaire. Ainsi secouées, ces petites cellules qui nous veulent du bien deviendraient redoutables pour les vilaines infections. Un peu tiré par les cheveux certes, mais on a, tout de même, envie d’y croire.



10. Le vélo, ô surprise, c’est bon pour la santé

Cœur, souffle, poids, baisse de stress et articulations, la totale en à peine une heure de moulinets. À l’instar de la corde à sauter, faire du vélo est l'un des exercices physiques les plus complets. Alors, quand on sait qu’en outre, « cela fait les cuisses »…