Alexsandro Palombo dessine des princesses Disney handicapées

Publié le Mardi 28 Janvier 2014
Alexsandro Palombo dessine des princesses Disney handicapées
Alexsandro Palombo dessine des princesses Disney handicapées
Dans les dessins d’Alexsandro Palombo, les princesses Disney apparaissent estropiées : sur Cendrillon, un bras en moins. Pocahontas boite à cause d’une jambe en moins, tandis que Blanche-Neige est en fauteuil roulant… Avec un sourire toujours aussi ravissant. Le but ? Eviter les discriminations.
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Depuis quelques dizaines d’années, un effort a été fait : la princesse Disney n’est plus blanche, dans un moyen-âge rêvé. Mais même ces Jasmine, Pocahontas ou Mulan, ne suffisent pas à ce que toutes les petites filles aient une princesse Disney à laquelle s’identifier. Quid des handicapés ? Du côté des princesses, tout le monde est bien portant, du côté des princes itou. Ce n’est qu’en allant chercher chez les méchants qu’on parvient à trouver le terrifiant capitaine Crochet et son moignon. Pas idéal pour éviter les discriminations. Certes, on compte bien le bossu de Notre-Dame ou Nemo. Mais aucun n’est un personnage féminin assumant son handicap, et les deux personnages ne sont pas issus de contes de fées.

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Pantoufle de vair sur prothèse et princesse en fauteuil

« Avez-vous déjà vu un personnage handicapé dans un film de Disney ? », interroge l’artiste Alexsandro Palombo. Et l’Italien de réponse à sa propre questions : « Bien sûr que non, parce que le handicap ne correspond pas aux standards de Disney ! ». Qu’à cela ne tienne, il a décidé de revoir les standards de Disney lui-même, en dessinant les emblématiques princesses avec un handicap. Parmi les dessins les plus frappants, celui où le majordome tente de passer la pantoufle de vair à Cendrillon. Point de pied délicat ici lorsqu’elle relève sa robe, mais une prothèse. Mulan, elle, est en fauteuil roulant, amputée de trois membres. Blanche-Neige est toujours l’amie de la nature, même avec une main en moins.

« Grâce à cette série, je voulais donner de la visibilité à ce problème de discrimination », avance l’illustrateur. Une bonne initiative, en attendant de voir des princesses moins uniformes et des dessins animés représentant davantage de diversité.

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