Florence Cassez : pas de libération immédiate mais encore un espoir

Publié le Jeudi 22 Mars 2012
Florence Cassez : pas de libération immédiate mais encore un espoir
Florence Cassez : pas de libération immédiate mais encore un espoir
Florence Cassez ne sera pas libérée. Malgré les nombreux doutes planant sur l'arrestation et le déroulement du procès de la Française, la Cour suprême du Mexique a rejeté mercredi la demande de libération « immédiate et absolue » formulée au début du mois par le juge Arturo Zaldivar.
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C’est une décision inattendue. Contre toute attente, la première chambre de la cour suprême du Mexique a rejeté, mercredi, la demande de mise en liberté « immédiate et absolue » de Florence Cassez et ce, malgré les nombreux doutes sur le déroulement de son procès. Trois des cinq juges, chargés de statuer sur sa libération proposée par l’un de leurs pairs, le juge Arturo Zaldivar, se sont en effet prononcés contre cette éventualité ; deux d’entre eux envisageant davantage un procès en révision qu’une libération pure et simple de la Française. Toutefois, la cour a nommé un nouveau rapporteur chargé de lui présenter une proposition susceptible de dégager une majorité sur l'issue à donner à ce dossier. Il s’agit de la juge Olga Sanchez Cordero, qui a voté mercredi en faveur d’une libération. Elle devra présenter son projet dans un délai non-déterminé, pouvant aller de plusieurs semaines à quelques mois.

« Je suis extrêmement triste, déçue, choquée. On est reparti pour des mois d’attente », a confié Charlotte Cassez, la mère de la Française, à l’annonce de la nouvelle. Avouant ressentir « une colère énorme », elle a toutefois souligné qu’il ne fallait pas perdre espoir. « On ne peut pas lâcher le combat, il faut encore continuer à lutter ». Pour Bernard Cassez, le père de Florence, arrivé mercredi après-midi à la prison de Tepepan, au sud de Mexico, c’est également une grande déception. « J'ai pensé que Florence allait sortir aujourd'hui. Mais c'est un grand pas en avant parce quatre juges sur cinq ont reconnu des violations. » Et d’ajouter à sa sortie du tribunal : « Nous restons très confiants en la Cour suprême ».
Par ailleurs, alors que mercredi soir le gouvernement français regrettait « vivement » la décision de la Cour suprême, Agustin Acosta, l’avocat mexicain de la Nordiste, assurait qu'au bout du compte, « la condamnation sera annulée ». Il a par ailleurs indiqué à la presse avoir parlé au téléphone à sa cliente pour lui expliquer les résultats de la délibération de la Cour. « Je viens de lui dire que nous sommes encore dans le combat. Je sais qu'elle est forte, qu'elle a le cœur et l'esprit pour le poursuivre ».

Florence Cassez avait été arrêtée en décembre 2005, sur une route menant à Mexico, en compagnie d’Israel Vallarta, son ex-compagnon. Le 9 décembre 2005, lendemain de son arrestation, la police fédérale mexicaine avait mis en scène cette interpellation et la libération de trois otages, devant les caméras de télévision, les présentant comme une transmission « en direct ». Accusée d'enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées, la Française, aujourd’hui âgée de 37 ans, a été condamnée à 60 ans de prison après trois jugements successifs et défavorables.

Crédit photo : AFP

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