Birmanie : l'opposition prévoit de boycotter le parlement

Publié le Vendredi 20 Avril 2012
Les nouveaux élus de l'opposition appartenant au parti de Aung San Suu Kyi envisagent un boycott du parlement birman lundi. Ils souhaitent modifier la Constitution trop favorable aux militaires avant de prêter serment.
À lire aussi


En Birmanie, les nouveaux élus du parti de l’opposante Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), prévoient de boycotter le parlement lundi en raison du serment qu’ils doivent prêter sur la Constitution. Cette dernière fait la part belle aux militaires, et l’opposition refuse de prêter serment dans ces conditions.
Une question qui est la première pomme de discorde entre la LND et le nouveau gouvernement depuis les élections partielles du 1er avril. Lors de cette échéance électorale, le parti mené par Aung San Suu Kyi a remporté 43 sièges sur les 44 qu’il briguait. L’opposante a alors affirmé que l’une de ses priorités serait de tenter de réformer la Constitution de 2008, votée une semaine après le passage du cyclone Nargis (138 000 morts ou disparus), qui octroie des pouvoirs colossaux aux militaires. Ces derniers se voient notamment réservés un quart des sièges des assemblées.
Alors que les députés de la LND sont invités à assister pour la première fois à une session du parlement lundi, le parti de l’opposition a demandé aux autorités de changer la formulation du serment qui obligerait ses députés à promettre de « sauvegarder » la Constitution rédigée par la junte aujourd'hui dissoute.
La requête a été rejetée une première fois et le parti va faire une nouvelle tentative auprès de la présidence. « Aujourd'hui étant le 20, je ne vois aucune possibilité d'y aller à temps », a cependant déclaré, pessimiste, Nyan Win, porte-parole de la LND.

Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Birmanie : le parti d'Aung San Suu Kyi annonce un raz de marée électoral
Birmanie : Aung San Suu Kyi, l'opposante bientôt ministre ?
Birmanie : Aung San Suu Kyi élue députée
Législatives en Birmanie : Aung San Suu Kyi dénonce des irrégularités