Société
Grèce : le futur du pays dépend de la coalition entre les deux partis historiques
Publié le 7 mai 2012 à 15:49
Par La rédaction
Les élections législatives en Grèce ont été marquées par la surprise. La gauche radicale et la droite néonazie ont gagné du terrain sur le bipartisme constitué par le Pasok socialiste et la Nouvelle Démocratie (droite). L'euro et la politique d'austérité en Grèce dépendent ainsi de la possible mise en œuvre d'une coalition entre ces deux partis historiques.
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La Grèce aura sans doute bien du mal à constituer un gouvernement cette semaine, après le séisme des élections législatives dimanche qui a laminé les deux partis historiques pro-austérité et pro-Europe et envoyé pour la première fois des néonazis au Parlement grec. C'est d’ailleurs l’austérité que les électeurs grecs ont sanctionnée dimanche en rejetant la politique des deux partis traditionnels, le Pasok socialiste et la Nouvelle Démocratie (droite), qui décrocheraient 151 sièges de majorité au Parlement, un score jugé très fragile pour former un gouvernement de coalition stable. En outre, ce résultat rend moins évidente la garantie de la poursuite du programme d’austérité rigoureuse dicté par l'UE et le FMI.

Les journaux du pays associent ces résultats législatifs à un « vote de colère ». En effet, la débâcle de la droite et des socialistes a profité aux partis de gauche, les communistes du KKE, Syriza (gauche radicale) et Dimar (gauche démocratique), qui ont rassemblé à eux deux plus de 30% des voix, décrochant 97 sièges. En outre, le parti néonazi Chryssi Avghi est entré pour la première fois au Parlement, avec un score de 6,9%, obtenant 21 sièges. Son dirigeant Nikos Mihaloliakos a affirmé que son groupe allait lutter contre les « usuriers mondiaux » et « l’esclavage » imposé, selon lui, par l’UE et le FMI. Il s’agit en effet d’un ex-groupuscule semi-clandestin aux méthodes notoirement violentes, et aux thèses racistes et antiparlementaires.

Antonis Samaras, président du parti Nouvelle Démocratie, a proposé dimanche soir la formation « d'un gouvernement de salut national » pour maintenir la Grèce dans l'euro, en s'engageant à « changer la politique du mémorandum » d'austérité. En vertu de la Constitution, si M. Samaras échoue au terme de trois jours à former un gouvernement de coalition, Karolos Papoulias, le chef de l'État, doit remettre « ce mandat exploratoire » pour la formation d'un gouvernement au dirigeant du deuxième parti, soit à Alexis Tsipras, chef du parti de gauche radicale Syriza ; le parti a créé la surprise en obtenant 16,5% des suffrages, soit 52 sièges au Parlement, contre 4,6% aux législatives en 2009. Finalement, si M. Tsipras n'arrive pas non plus à former un gouvernement de coalition dans un délai de trois jours, le mandat reviendrait au troisième parti, soit aux socialistes du Pasok.

Alexandra Gil

Avec AFP
Crédit photo : AFP

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