Sommet de l'Otan : l'avenir de l'Afghanistan se dessine à Chicago

Publié le Lundi 21 Mai 2012
Les 28 puissances militaires occidentales sont réunies depuis dimanche à Chicago, avec au centre des préoccupations, l'organisation du retrait des troupes alliées d'Afghanistan. Malgré la volonté de donner un message d'unité en affirmant qu'« il n'y aura pas de retrait précipité », François Hollande, publiquement ménagé en cette première sortie internationale, a réaffirmé sa volonté de voir les troupes françaises se retirer du sol afghan fin 2012.
À lire aussi


Alors qu'ils sont réunis depuis dimanche à Chicago, les 28 puissances militaires occidentales envisagent les missions de l’OTAN après le retrait des troupes du territoire afghan prévu en 2014. Entouré d’une cinquantaine de dirigeants, le président américain Barack Obama a rappelé l’importance d'« achever la mission » malgré l’impopularité de ce conflit, qui dure déjà depuis plus d’une dizaine d’années.

De son côté, François Hollande a annoncé sa décision de retirer les troupes françaises combattantes à la fin 2012, soit deux ans avant le compromis fixé par l’OTAN en 2010. Néanmoins, le général américain John Allen, commandant des forces de l’OTAN en Afghanistan, a assuré que le retrait annoncé serait mis en œuvre de telle manière que la sécurité dans la région de Kapisa (est), sous contrôle français, ne soit pas dégradée. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a ainsi confirmé le maintien de contingents pour les missions de formation de l'armée et de la police, assurant que l’annonce de François Hollande « ne veut pas dire que nous quittons la coalition, mais notre présence sera différente

En effet, la mission de l’OTAN présente sur le sol afghan depuis 2001, garde pour priorité la construction d’un gouvernement stable en Afghanistan, ainsi que la préparation d’une armée qui soit capable dans l’avenir de prévenir le retour des talibans au pouvoir. Néanmoins, pour que cela soit possible, les alliés doivent s’engager à poursuivre les missions de formation et de conseils, ainsi qu’à garantir les besoins de financement des forces de sécurité, soit 4,1 milliards de dollars par an à partir de 2015. Sur ce montant, les Etats-Unis devraient contribuer à hauteur de plus de la moitié, et l'Afghanistan pour 500 millions, ce qui laisse près de 1,3 milliard à se repartir entre le reste des pays alliés. Ils devront également aborder la question de la réouverture des routes pakistanaises aux convois de l’Otan, bloquées en raison d’un péage exigé par Islamabad, un fait jugé d’ « inacceptable » par les Etats-Unis.

Une cinquantaine de pays ont une présence sur le sol afghan. Ainsi, 90.000 des 130.000 soldats de l’ISAF (la force armée de l'OTAN en Afghanistan) sont Américains, 9.500 Britanniques et 4.700 Allemands, tandis que des pays comme l’Autriche ou le Luxembourg n’ont envoyé que quelques dizaines de personnes, et le Canada ou les Pays Bas n’ont plus de forces de combat sur place.

Alexandra Gil

Sources : AFP et Lefigaro.fr
Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Afghanistan : les talibans frappent Kaboul pour répondre à la visite d'Obama
Afghanistan : mort de 4 soldats français, Sarkozy parle de retrait
Afghanistan : l'armée américaine cherche le soutien des femmes
Afghanistan : les talibans promettent la vengeance des civils tués par un GI