La 1ère Journée internationale de la fille condamne les mariages forcés

Publié le Jeudi 11 Octobre 2012
La 1ère Journée internationale de la fille condamne les mariages forcés
La 1ère Journée internationale de la fille condamne les mariages forcés
Ce 11 octobre marque la première « Journée internationale de la fille ». Cet événement décidé en 2011 par l'Organisation des Nations unies vise à attirer l'attention des gouvernements sur toutes les injustices vécues par les jeunes filles à travers le monde. Pour cette première édition, ce sont les mariages forcés, encore trop répandus, qui sont pointés du doigt.
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Dix millions : c’est le nombre de jeunes filles mariées de force chaque année dans le monde. En effet, une femme de 20 à 24 ans sur trois est mariée pour la première fois avant ses 18 ans. Pire, un tiers d'entre elles sont mariées alors qu’elles n’ont même pas 15 ans. Des chiffres impressionnants et une situation alarmante sur laquelle l’Organisation des Nations unies a décidé de mettre un coup de projecteur, ce 11 octobre. Et pour cause, l’année dernière, cette date a été officiellement choisie par l’institution pour célébrer la « Journée internationale de la fille ». Pour la première édition de l’événement, le but est de dénoncer cette violation des droits fondamentaux que constitue le mariage d’enfant.

Car les mariages forcés et précoces présentent de nombreux risques, notamment lors des grossesses. Selon les chiffres de l’Onu, 90% des adolescentes de 15 à 19 ans qui donnent naissance à des enfants, dans les pays en développement, sont mariées. Et pour ces jeunes filles, les complications liées à la grossesse sont la première cause de mortalité. En outre, le mariage met un terme quasi-immédiat à leur scolarisation. En raison de leur manque d’instruction, elles deviennent rapidement esclaves de leur couple. À l’opposé, les filles suivant une formation secondaire ont jusqu'à six fois moins de chance de se marier à un âge précoce.

L’Éducation, la meilleure arme contre les mariages forcés

L’aide à la scolarisation apparaît donc comme le principal levier pour faire reculer cette pratique particulièrement présente en Asie du Sud, Afrique subsaharienne, Amérique latine, Afrique du Nord et Moyen-Orient, mais aussi dans certaines communautés d’Europe et d’Amérique du Nord. « Quand les filles peuvent rester à l'école et éviter d'être mariées à un âge précoce, elles peuvent bâtir les bases d'une vie meilleure pour elles-mêmes et leur famille et participer au progrès de leur nation », signale d’ailleurs l’Onu sur son site Internet.

Ainsi, l’organisation appelle les gouvernements concernés à prendre des mesures urgentes, parmi lesquelles l’adoption d’une législation pour porter à 18 ans l'âge minimum du mariage pour les filles ou encore l’amélioration de l'accès à une éducation primaire et secondaire sans disparité entre les sexes.

Une journée sans intérêt ?

Bien sûr, certains jugeront cette nouvelle journée dédiée à la gent féminine utopique, ou la railleront prédisant qu’elle n’aura pas plus d’impact que les autres. Certes, mais tant qu’au XXIe siècle, des femmes, jeunes ou moins jeunes, devront subir des traditions d’un autre âge, ce type de journée sera nécessaire.

Crédit photo : Unicef/NYHQ 2009-2010/Khemka

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