Grande-Bretagne : les universités boudées par les garçons

Publié le Lundi 24 Décembre 2012
Grande-Bretagne : les universités boudées par les garçons
Grande-Bretagne : les universités boudées par les garçons
Outre-Manche, les universités souffrent d'un désamour de la part des candidats masculins. Un phénomène que certains quotidiens nationaux expliquent par le coût de la scolarité tandis que d'autres mettent en exergue une « domination académique » des femmes.
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Les universités britanniques ne séduisent plus les garçons. Selon des chiffres récemment publiés par The Universities and Colleges Admission Service (UCAS), les établissements outre-Manche connaissent actuellement une baisse de 54 000 étudiants de leurs effectifs globaux ; une hémorragie qui concernerait davantage les garçons que les filles. Résultat, à l’heure actuelle, lorsque 130 femmes s’inscrivent à l’université, les hommes ne sont que 100 à en faire autant. Ce décalage inquiète Mary Curnock Cook, directrice générale de l'UCAS, d’autant que ce dernier s’accroît année après année.

Une domination académique des femmes

Dans ce contexte, les journaux nationaux ont chacun leur théorie. Pour The Independant, la hausse continuelle des frais de scolarité encourage les garçons à se tourner vers l’apprentissage ou à entrer directement dans la vie active à la sortie du lycée, alors que The Guardian constate que les filières d’apprentissage comptent autant de candidats de sexe masculin que féminin. Le quotidien anglais voit dans ce phénomène le résultat d’une domination académique des femmes qui commencerait dès l’école maternelle. D’ailleurs, à en croire le Higher Education Policy Institute, la réussite scolaire serait une valeur désormais féminine en Grande-Bretagne, son directeur, Bahram Bekhradnia, estimant même que la faible présence d’inscrits masculins, serait une question culturelle, conséquence de plusieurs années passées à donner confiance à la gent féminine. « Tôt ou tard, il faudra mettre en place ces mêmes efforts, pour inspirer et motiver les garçons», va même jusqu'à prédire l’Institut.

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