Université : les étudiants français seraient-ils paresseux ?

Publié le Mercredi 26 Décembre 2012
Université : les étudiants français seraient-ils paresseux ?
Université : les étudiants français seraient-ils paresseux ?
Dans une large enquête sur la condition étudiante en Europe, Eurostudent révèle que les étudiants en Licence français ne sont pas les plus travailleurs avec 31 heures de travail par semaine contre 38 heures pour les Italiens.
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Les finances, le logement et le temps de travail de milliers d'étudiants européens ont été passés au crible par Eurostudent, l’observatoire européen de la vie étudiante, mettant en lumière des tendances très disparates selon les pays. Selon cette étude, seulement un quart des bacheliers danois s’inscrit dans une filière d’études supérieures dès l'obtention du bac et 40% attendent deux ans avant de franchir le cap. Ainsi, au Danemark, 50% des étudiants ont plus de 25 ans, tandis qu’au Royaume-Uni, 23% des effectifs ont plus de 30 ans. En France, la moyenne d'âge, beaucoup plus basse, se situe à 21,6 ans. Une différence qui s'explique peut-être par la mise en valeur, dans des pays comme le Danemark, des expériences hors cursus (professionnelles ou associatives notamment) et la généralisation de l'année de césure ou « gap year ». Les universités danoises accueillent également 16% d’étudiants parents contre seulement 4% en France. Côté égalité des sexes, la Suède, la Roumanie ou encore le Danemark possèdent le plus grand nombre de filles, puisqu’elles constituent deux tiers des effectifs.

Et côté emploi du temps ? Selon les chiffres d’Eurostudent, les Français sont parmi les plus fainéants : 31 heures de travail par semaine en Licence contre 38 heures pour les Italiens. L'étude d'Eurostudent lie ces chiffres au mode de logement des étudiants : plus de trois Italiens sur quatre vivent chez leurs parents.

Concernant l'emploi, les étudiants polonais travaillent dix-neuf heures par semaine contre deux heures en moyenne en France. Quant à l’ascension sociale via l’éducation, elle fonctionne mieux hors de l'Hexagone : alors que 44% des étudiants polonais viennent de familles modestes, la France et l’Espagne sont les deux pays où les étudiants défavorisés sont les plus sous-représentés. C’est au Danemark que l’égalité des chances est la plus avancée.

Salima Bahia

Crédit photo : Stockbyte/ Getty Images

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