La NASA découvre une planète rose bonbon et ultra-légère

Publié le Lundi 12 Août 2013
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
La NASA découvre une planète rose bonbon et ultra-légère
La NASA découvre une planète rose bonbon et ultra-légère
Révolution sur le front spatial. La NASA vient de découvrir une nouvelle planète rose bonbon située en dehors de notre Système solaire, à 57 années-lumière de la Terre. Prénommée GJ 504b, cette immense planète à la couleur préférée de Barbie est l'une des plus légères jamais détectées en orbite autour d'une étoile.
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L'univers n'a pas fini de nous livrer ses secrets. Alors qu'il nous a suffi ce week-end de lever les yeux vers le ciel pour apercevoir une pluie d'étoiles filantes, la planète rose bonbon que vient de découvrir la NASA grâce au télescope Subaru de Hawaï n'est, elle, pas visible à l'œil nu. Et pour cause : cette exo-planète très girly, nommée GJ 504b ou « pink planet » est située à 57 années-lumière de la Terre, en dehors de notre Système solaire. Elle gravite en orbite autour de l'étoile GJ 504, une étoile comparable à notre soleil.
La comparaison s'arrête pourtant là entre notre planète bleue et GJ 504b. Car, plus que sa couleur flashy, c'est son étonnante composition qui intrigue les scientifiques. Quatre fois plus grosse que Jupiter – la planète la plus imposante de notre système solaire –, GJ 504b est jusqu'à aujourd'hui la planète la plus légère jamais détectée en orbite autour d'une étoile. Elle serait, selon les chercheurs, âgée de 160 millions d'années. Avec ses 4,54 milliards d'années d'existence, notre Terre fait figure d'ancêtre.

Une planète au poids plume

Surtout, si la planète rose fascine autant, c'est parce qu'elle remet en question la théorie jusqu'ici acceptée sur la formation des planètes géantes. D'après la NASA, jusqu'à présent, le modèle « le plus largement accepté est le modèle accrétion de cœur, les planètes semblables à Jupiter se forment dans le disque de débris riche en gaz qui entoure une jeune étoile. Puis, un noyau, un cœur, produit par les collisions entre astéroïdes et comètes fournit une graine. Quand ce noyau atteint une masse suffisante, son attraction gravitationnelle attire rapidement le gaz à partir du disque pour former la planète ».
Or GJ 504b n'entre pas dans ce schéma. Interrogé par le Huffington Post, Markus Janson, de l'Université de Princeton, explique : « C'est l'une des planètes les plus difficiles à expliquer dans le cadre traditionnel des formations de planète […] Sa découverte implique que nous devons envisager sérieuses des théories de formation alternatives, ou peut-être réévaluer certaines hypothèses de base de la théorie d'accrétion de cœur. » Et peut-être, ainsi, en découvrir davantage sur la naissance de l'univers ?

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