2e Forum mondial des femmes francophones : la scolarisation des filles au centre des débats

Publié le Samedi 08 Mars 2014
2e Forum mondial des femmes francophones : la scolarisation des filles au centre des débats
2e Forum mondial des femmes francophones : la scolarisation des filles au centre des débats
Dans cette photo : Yamina Benguigui
Les 3 et 4 mars derniers, Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, accueillait la 2e édition du Forum mondial des femmes francophones. L'occasion pour Yamina Benguigui, ministre des Français de l'étranger et de la Francophonie, à l'initiative de l'évènement, de rappeler l'importance de la scolarisation des filles jusqu'à 16 ans, au moins.
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En ce début de semaine placée sous le signe des droits des femmes, Kinshasa (République démocratique du Congo) accueillait le 2e Forum mondial des femmes francophones qui s'est déroulé les 3 et 4 mars, en présence de plus de 3 000 femmes politiques ou issues de la société civiles et venues des cinq continents. L'évènement initié par Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger et de la Francophonie, avait pour objectif de débattre de la scolarisation des filles, de l'encourager, mais aussi de promouvoir, d'une manière générale, le rôle et les droits des femmes dans la société.

« Une fille scolarisée jusqu'à 16 ans ne perpétuera pas la chaîne des mutilations sexuelles »

« Nous devons nous engager dès aujourd'hui pour une égalité réelle entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes de demain. C'est pourquoi nous avons souhaité que ce 2e forum mette au centre de ses discussions la scolarisation des jeunes filles jusqu'à l'âge de 16 ans », a déclaré la ministre française lors de son discours d'ouverture, rappelant qu'une « fille scolarisée jusqu'à 16 ans ne perpétuera pas la chaîne des mutilations sexuelles : elle ne prendra pas le couteau pour répéter ce geste mortifère », mais aussi qu'elle « ne pourra pas être mariée de force avant sa puberté ».

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En effet, les enjeux sont nombreux sur le continent africain. Pour preuve, en 2010, une Congolaise sur deux âgée de 15 à 24 ans ne savait ni lire ni écrire. Et si de gros progrès ont été observés depuis, en RDC, les filles restent toujours plus nombreuses que les garçons à quitter les bancs de l'école prématurément. « Nous avons encore beaucoup à faire autant sur le plan de l'éducation, de la formation, de la parité au niveau des responsabilités sociales et politique que sur d'autres aspects de la vie nationale », a d'ailleurs confirmé Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo. Et de poursuivre : « La francophonie est désormais un instrument efficace de l'entretien de la culture, de la solidarité, de la coopération entre les peuples ayant la langue française en partage. » 

Finalement, aux termes de 48 heures de débats et de tables rondes, aucune décision contraignante n'a été prise mais de nombreuses recommandations ont été faites parmi lesquels l'instauration de programmes afin de permettre la scolarisation des filles jusqu'à 16 ans mais aussi l'amélioration des passerelles entre l'école et le monde du travail.