Indépendance de l'Écosse : Mick Jagger, Judi Dench et Ewan McGregor se prononcent contre
L'Écosse deviendra-t-elle bientôt une nation indépendante ? Le 18 septembre prochain, 5,2 millions d'Écossais seront invités à dire « oui » ou « non » à l'indépendance de l'Écosse. Annoncé en mars 2013 par le Premier ministre britannique David Cameron, ce referendum d'autodétermination donne depuis lieu à d'âpres débats entre ceux qui souhaitent rester unis au Royaume-Uni – la « Better Together Campaign » - et ceux qui encouragent son indépendance sous le slogan « Yes Scotland » et divise jusque dans les rangs des personnalités britanniques.
Ainsi, jeudi 7 août, quelques 200 célébrités, parmi lesquelles Mick Jagger, les actrices Judi Dench et Helena Bonham-Carter, les comédiens Michael Douglas et Ewan McGregor, Sting ainsi que l'astrophysicien Stephen Hawking ont signé une lettre ouverte parue dans la presse pour appeler les Écossais à dire « non » à l'indépendance de la nation.
« La décision vous appartient évidemment entièrement. Mais elle aura un impact énorme sur nous tous au Royaume-Uni. Nous voulons vous dire à quel point nous estimons les liens de citoyenneté que nous partageons et exprimer notre espoir que vous allez voter pour les renouveler », écrivent les signataires de la lettre ouverte, qui compte dix-huit médaillés olympiques, quarante-quatre lauréats d'un Bafta Award, un Prix Nobel et deux Prix Turner.
Sean Connery et Ken Loach dans le camp du « oui »
À six semaines du scrutin et face à ce soutien massif de personnalités médiatiques, le camp « Yes Scotland », qui milite pour l'indépendance de l'Écosse, peine à rassembler. Il bénéficie pourtant lui aussi de l'appui de célébrités. Ainsi, le réalisateur Ken Loach, l'acteur Sean Connery, la chanteuse d'Eurythmics Annie Lennox ou encore l'auteur de Trainspotting Irvine Welsh ont clairement pris position dans le camp du « oui ».
Reste désormais à savoir si ces soutiens médiatiques auront une quelconque influence sur les Britanniques qui se rendront au bureau de vote le 18 septembre. Interrogé par The Guardian, l'universitaire John Curtice estime que « ces supports apportent une certaine visibilité et promeuvent la cause. Ces célébrités peuvent créer une vague de publicité positive pour la campagne, surtout si elle souffre d'un manque de popularité. Visiblement, il est vrai que la population a parfois davantage confiance en certaines personnes publiques qu'en des hommes politiques. »
