Les émeutes se poursuivent en Angleterre et deviennent mortelles© iStockphoto
Quatrième nuit d’émeutes Outre-manche. Et si les rues de Londres sont restées relativement calmes, ce ne fut pas le cas à Birmingham et Manchester, les deuxième et troisième villes du Royaume-Uni.
Selon la BBC en effet, dans le centre de Manchester, des centaines de jeunes encagoulés ont déclenchés des incendies, brisés les vitrines des commerces avant de les piller, dans la nuit de mardi à mercredi. « Nous avons été attaqués plusieurs fois. J'ai vu deux magasins pillés, incendiés. J'ai vu des jeunes attraper des grillages et les lancer à travers les portes. C'était surréaliste », a raconté à la BBC Glen Barkworth, gérant du principal centre commercial de la ville.
A West Bromwich, près de Birmingham, les forces de l’ordre ont reçu des projectiles envoyés par plus de 200 personnes retranchées derrières des barricades, tandis que des magasins et véhicules étaient pillés ou incendiés.
Dans la capitale britannique, où la tension restait palpable malgré un calme apparent, 16 000 agents avaient pris position. Une présence policière exceptionnelle annoncée mardi, par le Premier ministre David Cameron, contraint d’écourter ses vacances italiennes. A l’issue d’une réunion de crise, il avait également fait preuve de la plus grande fermeté envers les jeunes émeutiers, affirmant : « si vous êtes assez vieux pour commettre de tels crimes, vous êtes également assez vieux pour être punis ».
Les premières émeutes avaient éclatés samedi soir, après la mort d’un père de famille de 29 ans, tué par les forces de l’ordre lors d'une opération contre la criminalité au sein de la communauté noire. Hier, ces violences ont fait leur première victime. Un homme de 26 ans, blessé par balle dans la nuit de lundi à mardi, est en effet décédé. Par ailleurs, la nuit dernière, trois hommes auraient été renversés par une voiture à Birmingham. Deux seraient décédés sur le coup. Le troisième serait dans un état critique.
(Avec Le Parisien)
Nouvelle nuit de violences à Londres
Une femme française à Londres
Quand les expats investissent les capitales
