Société
"Elle n'a rien d'une icône" : la fille de Gisèle Pélicot s'exprime enfin sur sa mère, à qui elle "ne pardonnera jamais..."
Publié le 26 août 2025 à 11:00
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Caroline Darian ouvre enfin la parole sur sa mère, devenue un emblème de lutte contre les violences faites aux femmes : Gisèle Pélicot. Et son témoignage devrait en interloquer plus d'un.
"Elle n'a rien d'une icône" : la fille de Gisèle Pélicot s'exprime enfin sur sa mère, à qui elle "ne pardonnera jamais..."
"Elle n'a rien d'une icône" : la fille de Gisèle Pélicot prend la parole sur sa mère Caroline Darian ouvre enfin la parole sur sa mère, devenue un emblème de lutte contre les violences faites aux femmes : Gisèle Pelicot. Et son témoignage devrait en interloquer plus d'un. Le 19 décembre dernier, après quatre mois de procès, le mari de Gisèle Pelicot a été condamné à 20 ans de réclusion pour viols aggravés sur sa femme. Par ce jugement, Dominique Pelicot était reconnu coupable d'avoir droguée son épouse, de l'avoir violée et de l'avoir faite violer par au moins 51 autres hommes, tous reconnus coupables par la cour. Alors que Dominique Pelicot est également soupçonné d'avoir fait usage de violences envers ses petits enfants. Caroline Darian témoigne, auprès du Telegraph : "Ma mère Gisèle refuse de croire que j'aurais pu moi aussi avoir été violée par mon père. Et pour ça, je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais. Elle m'a aussi reprochée de me donner en spectacle", relate-t-elle encore au journal britannique. Ce qui n'est pas sans susciter d'intenses réactions du public. Qui voit là une forme, parmi d'autres, de violence patriarcale : quand les violences masculines vont jusqu'à mettre à mal les relations entre deux victimes. C'est de victim blaming, c'est à dire d'inversion de la culpabilité entre victime et coupable, et de regard de la société envers ces dites violences, dont il est ici question. « Une autre relation mère-fille endommagée par la violence masculine au sein de la famille #MettreFinLaViolenceMasculine », « À moins d'avoir vécu exactement la même situation, il ne faut surtout pas toucher à celle-ci. Je leur souhaite à toutes les deux de trouver la guérison et la paix, quelle qu'elle soit. », « Laissez-les tranquilles. Aucun d'entre nous ne peut s'identifier à un tel traumatisme. », « Ce traumatisme n'était pas destiné à être jugé publiquement. »
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"Elle n'est pas du tout une icône à mes yeux"

Ces mots, sévères, brut, ce sont ceux de Caroline Darian. Voix importante, éloquente même, dans le cadre des combats pour les droits des femmes et le respect des victimes, puisqu'il s'agit de la fille de Gisèle Pélicot. Après avoir soutenu sa mère durant d'insoutenables mois de procès, la fille de Dominique Pelicot, qu'elle accuse également de viols à son encontre, a décidé de prendre la parole dans la presse britannique... A propos de sa mère, cette fois-ci, devenue un symbole mondial de lutte contre les violences sexuelles.

C'est auprès du Telegraph que celle qui soupçonne fortement Dominique Pelicot de violences incestueuses, explique effectivement que ces derniers mois, elle se refuse à parler à sa propre mère. Voire plus encore, que leur relation serait impossible. Et elle assène ainsi : "Ma mère n'est pas du tout une icône. Pas à mes yeux en tout cas. Je ne pourrais jamais lui pardonner..."

"Encore une relation mère/fille détruite par la violence des hommes" : Caroline Darian témoigne, Gisèle Pélicot mise en cause, le public réagit

Rappel des faits...

Le 19 décembre dernier, après quatre mois de procès, le mari de Gisèle Pelicot a été condamné à 20 ans de réclusion pour viols aggravés sur sa femme. Par ce jugement, Dominique Pelicot était reconnu coupable d'avoir droguée son épouse, de l'avoir violée et de l'avoir faite violer par au moins 51 autres hommes, tous reconnus coupables par la cour.

Et désormais, c'est Gisèle Pélicot qui est évoquée, par sa propre fille.

Alors que Dominique Pelicot est également soupçonné d'avoir fait usage de violences envers ses petits enfants. Caroline Darian témoigne, auprès du Telegraph, sur celle qu'elle ne considère pas comme une porte parole des luttes féministes : "Ma mère refuse de croire que j'aurais pu moi aussi avoir été violée par mon père. Et pour ça, je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais. Elle m'a aussi reprochée de me donner en spectacle", relate-t-elle encore au journal britannique.

Ce qui n'est pas sans susciter d'intenses réactions du public. 

Qui voit là une forme, parmi d'autres, de violence patriarcale : quand les violences masculines vont jusqu'à mettre à mal les relations entre deux victimes. C'est de victim blaming, c'est à dire d'inversion de la culpabilité entre victime et coupable, et de regard de la société envers ces dites violences, dont il est ici question.

Ainsi du côté du magazine People, le lectorat s'exprime :  « Une autre relation mère-fille endommagée par la violence masculine au sein de la famille #MettreFinLaViolenceMasculine », « À moins d'avoir vécu exactement la même situation, il ne faut surtout pas juger celle-ci. Je leur souhaite à toutes les deux de trouver la guérison et la paix, quelle qu'elle soit. », peut-on ainsi lire sur les réseaux sociaux. La presse british relayant abondamment cette déclaration.

Et les internautes d'abonder encore : « Laissez-les tranquilles. Aucun d'entre nous ne peut s'identifier à un tel traumatisme. », « Ce traumatisme n'était pas destiné à être jugé publiquement. »

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