Déportation des homosexuels : Journot se fait renvoyer de l’UMP

Publié le Mardi 06 Août 2013
Déportation des homosexuels : Journot se fait renvoyer de l’UMP
Déportation des homosexuels : Journot se fait renvoyer de l’UMP
Suite à l'action des militants Act Up contre la Fondation Jérôme Lejeune, un militant parisien de l'UMP a établi un lien entre les manifestants et les homosexuels déportés durant la Seconde Guerre mondiale, en faisant une allusion au « triangle rose ». Des propos qui ont soulevé l'ire de Twitter et qui ont valu à Stéphane Journot de se faire exclure du parti.
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Dimanche dernier, une poignée de militants d'Act Up ont manifesté leur opposition au collectif anti-mariage gay La Manif pour Tous, en collant des affiches et en versant du « faux sang » sur la façade de la Fondation Lejeune, où travaille Ludovine de la Rochère, sa présidente. Une action pour dénoncer l'appel de manifestants de la Manif pour Tous à Vladimir Poutine le 26 mai dernier, lors duquel les anti-mariage gay avaient scandé devant l'ambassade de Russie : « La France n'est plus une démocratie [...] La Russie est un pays qui défend encore la famille et le mariage. »
Cette manifestation des militants Act Up n'a pas été du goût de Stéphane Journot, militant parisien UMP, qui l'a fait savoir sur Twitter, avec une allusion douteuse. « Ce qui est cool avec Act Up, c'est qu'ils portent déjà un triangle rose. Ça va faciliter les choses ... », a-t-il ainsi publié sur son compte, établissant un rapport avec les homosexuels déportés durant la Seconde Guerre mondiale. Une levée de boucliers des internautes plus tard, le militant a dû effacer son tweet. Et présenter des excuses.

Le Tweet polémique de Stéphane Journot

« Le triangle rose ne doit pas être récupéré politiquement, ni par moi,… ni par Act Up »

Au Lab Europe 1, Stéphane Journot soutient avoir voulu faire dans le registre du second degré. « J'ai voulu faire de l'humour en disant qu'ils sont faciles à repérer dans la rue. [Je souhaitais] faire réagir les militants d'Act Up, mais aussi leurs soutiens, sur la stupidité de leur action », explique-t-il. Pour justifier son allusion au « triangle rose », il estime que porter « un t-shirt avec un triangle rose n'est pas banal, et prête forcement à confusion. Le fait de s'identifier à un des symboles des camps de concentration n'est donc pas de mon fait, mais du leur ». C'est également sur Twitter que le militant présente ses excuses, sans pour autant renier ses propos.


Des excuses qui ne suffisent pas à l'UMP. « La Fédération UMP de Paris condamne fermement les propos tenus par le militant @sjournot [Stéphane Journot] sur son compte Twitter. Une procédure d'exclusion a été engagée par le siège de l'UMP à laquelle s'associe la Fédération de Paris à la suite de déclarations inacceptables, contraires aux valeurs de notre parti. », a ainsi fait savoir le parti.

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