Hervé Morin abandonne et se rallie à Sarkozy

Publié le Jeudi 16 Février 2012
Après Christine Boutin, c'est au tour d'Hervé Morin de se retirer de la course à l'élection présidentielle. Dans une interview au Figaro Magazine, l'ex-candidat du Nouveau Centre confie que sa « détermination ne doit pas tourner à l'obsession » et affirme son soutien au président sortant, et désormais candidat officiel, Nicolas Sarkozy.
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C'est lors d’une interview exclusive à paraître vendredi dans le Figaro Magazine, dont quelques extraits ont d’ores et déjà été publiés sur le site Internet du Figaro.fr, qu’Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre, a annoncé le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, et son ralliement à Nicolas Sarkozy. « Ma détermination ne doit pas tourner à l’obsession », explique ainsi l’ex-candidat du Nouveau-Centre.

En cause, une candidature qui n’a jamais décollé dans les sondages, comme le confirmait mercredi le ministre de la Fonction Publique, François Sauvadet (Nouveau Centre), dans les colonnes du gratuit 20 Minutes. Estimant que la candidature d’Hervé Morin « représentait beaucoup de temps perdu » et que son retrait imminent ne serait « pas une surprise », il avait également confié que l’ancien ministre de la défense restait « scotché depuis des mois dans les sondages entre 0 et 1% ».
Un manque de mobilisation dû, selon Hervé Morin, au fait que « dans ce contexte de crise, les Français n'ont pas eu forcément envie d'aller vers une candidature portée par un homme neuf issu d'un parti jeune qui n'existait que depuis 4 ans et qui n'est pas suffisamment reconnu aujourd'hui ». Celui qui « ne regrette pas d’avoir porté ses convictions » met également en cause « l'inégalité scandaleuse de traitement médiatique des candidats » avant de reconnaître n’avoir recueilli que 280 des 500 signatures nécessaires pour se lancer dans la course à la présidentielle. À 51 ans, Hervé Morin attend désormais du président sortant, qui vient d’annoncer officiellement sa candidature, qu’ « il tire les conséquences des erreurs de ce quinquennat » pour « retrouver une démocratie équilibrée ». Il demande notamment l'introduction d’ « une part de proportionnelle aux législatives ».

Ce jeudi matin, sur les ondes d’Europe 1, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé saluait ce nouveau retrait. « En ces temps difficiles, notre famille politique a besoin d'être rassemblée » autour de Nicolas Sarkozy, a-t-il indiqué. En début de semaine, Christine Boutin, présidente du parti chrétien démocrate, avait également mis un terme à sa course à l’Élysée et affirmé son soutien au Chef de l’État sortant.

Crédit photo : AFP

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