Le mouvement Occupy Wall Street est-il mort ?

Publié le Lundi 17 Septembre 2012
Le mouvement Occupy Wall Street est-il mort ?
Le mouvement Occupy Wall Street est-il mort ?
Alors que le mouvement cousin des Indignés fête ses un an ce lundi, que reste-t-il d'Occupy Wall Street ?
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Mouvement issu des Indignés, Occupy Wall Street a réuni pour la première fois le 17 septembre 2011 des centaines de personnes rassemblées pour faire le siège de la Bourse de New-York. Leur cible : le capitalisme financier et ses dérives. Durant plusieurs mois, jusqu’à ce que l’hiver ait raison d’eux, ces manifestants ont campé en plein New-York, s’insurgeant contre les causes de la crise, dénonçant les 1% contre les 99%, s’élevant contre l’argent roi. Mais peu à peu, ce mouvement sans leader s’est essoufflé, malgré le succès rencontré aux quatre coins du monde.


Un « label politique »

Pour le Los Angeles Times, « les mouvements politiques ne meurent pas, ils s'effacent seulement ». Selon le journaliste, alors qu’après un an, Occupy Wall street dépéri, ce que nécessite le mouvement est un « petit rebranding politique », afin de ranimer la flamme. Selon Natasha Lennard, journaliste pour Salon, si « le label » Occupy Wall Street peut avoir survécu à son utilité à un moment donné, « l’expérience politique qu’il recouvre se poursuit ». La journaliste estime que si le mouvement s’évanouit ou agonise, ce n’est pas forcément une mauvaise chose : cela pourrait signifier que les idées portées par ses manifestants se sont « généralisées ». Pour exemple : les marches de solidarité d’Occupy Wall Street avec les étudiants québécois qui se battent contre la hausse des frais de scolarité. Une cause qui donne un nouveau souffle au mouvement, lui offrant au passage une nouvelle visibilité après plusieurs mois de quasi silence radio, alors qu’en avril, 37% des Américains avaient une opinion négative d'Occupy Wall Street, contre 25% partageant une opinion positive (sondage NBC News/Wall Street Journal).

Dans un entretien à MétroThomas Snégaroff, historien et spécialiste des questions géopolitiques et des États-Unis,  estime quant à lui que « le mouvement n'a pas su se réinventer autrement que dans l'occupation des rues. Il n'est pas assez structuré politiquement pour exister hors de l'agitation médiatique ». Et d’ajouter « il pouvait être très puissant mais s'est retrouvé marginalisé ».

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