Des sacs éthiques et esthétiques

Publié le Mercredi 25 Janvier 2012
Fanny Rivron
Par Fanny Rivron Journaliste
Des sacs éthiques et esthétiques
Des sacs éthiques et esthétiques
Dans cette photo : Vivienne Westwood
Les mots « mode éthique » vous évoquent un poncho qui sent le yack ? Il est temps d'ouvrir les yeux : les accessoires beaux et écolos, ça existe, en témoignent les huit marques suivantes qui proposent des sacs éco-responsables… et esthétiques.
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Local chez Bilum

Bilum a été la première entreprise en France à utiliser des bâches de type affichage géant et d’autres matières comme les voiles de bateaux ou les airbags pour fabriquer ses sacs. Les anses et poignées de leurs créations sont en ceinture de sécurité de voitures... le tout est 100% made in France, préparé par des entreprises d’insertion sociale et confectionné par des E.S.A.T (Établissement et service d’aide par le travail), des entreprises adaptées ou des petits ateliers. Un sans faute donc pour cette entreprise qui allie écologie et solidarité sociale.
Cerise sur le gâteau, Bilum est aussi versé dans le partenariat prestigieux : avec le Louvre, la société a concrétisé la transformation des bâches des expositions « Claude Le Lorrain, le dessinateur face à la nature » et « Franz Xaver Messerschmidt (1736 - 1783) ». Très chic également, Le Prince de Galles, célèbre hôtel de l’avenue Georges V, fermé pour rénovation, a confié à Bilum la toile de Jouy qui ornait les 168 chambres et suites de l’hôtel : 300 exemplaires uniques et numérotés sont en vente sur le site de la marque.

Sac réversible en toile de Jouy « Le Prince de Galles », 75€ sur le site sur le site bilum.fr.

Africain chez Vivienne Westwood
Pour Vivienne Westwood, ce n'est pas de la charité mais du travail. Son « Ethical Fashion Africa Project » est un programme destiné à fournir du travail aux femmes qui vivent dans des conditions d’extrême pauvreté en leur fournissant un emploi et un revenu.
La créatrice britannique a lancé au printemps dernier une collection capsule de sacs et d’accessoires recyclés baptisée « Handmade with love », et produite avec la participation des femmes vivant dans la zone industrielle de Nairobi au Kenya. Elle récidive aujourd'hui avec une nouvelle collection conçue avec d'autres matériaux comme des câbles électriques, de l'aluminium recyclé ou des sacs plastiques.

Sac Eagle, 180 euros. Découvrez la collection complète sur le site de Vivienne Westwood.

Culte chez Feitag
En 1993, deux frères zurichois se lancent dans la conception de sacs solides, fonctionnels, et fabriqués à partir de matériaux recyclés : chambre à air de vélo, ceinture de sécurité et bâche de camion. Douze ans plus tard, le sac original Freitag figure dans la collection design du Musée d’art moderne de New York et les deux frères peuvent se vanter d’avoir vendu un demi-million de sacs. Les nouveaux modèles de la marque s’écartent un peu de l’esprit besace sportswear des débuts, le résultat n’est pas déplaisant.

Sac R113 Noyer, 370 euros. Visitez le site Freitag.

Vintage chez Momaboma
Momaboma s’illustre dans le monde entier pour sa philosophie de récupération des matériaux (journaux, pages de magazine, cahiers d’écolier ou mètres de couturière) qui, après avoir été retravaillés, deviennent de drôles d’accessoires. L’entreprise utilise entre autres des magazines des années 50 à 70 (plastifiés) pour fabriquer des sacs très vintage.

Sac vinyle, 214,00 €. Explorez le site Momaboma.

Cyclique chez Reversible
En fabriquant des sacs à partir de bâches ou plus récemment de chutes de lino, Reversible s’engage dans la voie du recyclé et du recyclable. À l’achat d’une pièce, l’enseigne fournit une enveloppe retour à l’acheteur : une fois son sac usé, chaque client a la possibilité de le renvoyer. Une nouvelle dispersion est ainsi évitée. Le sac renvoyé rejoint les chutes et les bâches inutilisées pour être recyclé… La boucle est bouclée.

Sakabowl, 45 euros sur le site Reversible.

Cousu main chez Warmi

Warmi (« femme » en Quechua) incite à une consommation solidaire et plus réfléchie. Les collections sont entièrement faites main par des femmes artisanes des villages de Tausa et Sutatausa en Colombie. Chaque confection est numérotée et signée par l’artisan qui la réalise, une vraie pièce unique.

Pochette souple, 156 euros (soldes) sur Warmi.fr.

Féminin chez Les fées du Bengale

Tous les vêtements et accessoires Les Fées de Bengale sont confectionnés de manière éthique ou solidaire. Quel que soit le pays de production (et ils sont nombreux : Inde, Tunisie, Niger, Tibet, Italie, Portugal, Espagne et France), leurs ateliers de fabrication respectent les droits de l’homme et les normes internationales du travail. Les fées du Bengale s’engagent aussi pour l’insertion des femmes, la transmission des savoir-faire artisanaux dans leur pays d’origine, et contre la délocalisation.
Les Fées de Bengale se sont aussi associées à MicroWorld, une plateforme internet qui permet de lutter contre la pauvreté en finançant sous forme de prêts solidaires les projets de micro-entrepreneurs dans les pays en développement. Ces bonnes fées soutiennent ainsi des projets de femmes à travers le monde, par le biais du microcrédit.


Sac weekend en cuir, 125 euros (soldes) sur Les fées du Bengale.

Crédit photo : WARMI 2010

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