Rallye Aïcha des Gazelles 2013 : "Pour aller au bout, il faut être une guerrière"

Publié le Mercredi 20 Mars 2013
Rallye Aïcha des Gazelles 2013 : "Pour aller au bout, il faut être une guerrière"
Rallye Aïcha des Gazelles 2013 : "Pour aller au bout, il faut être une guerrière"
Avec à bord de leur véhicule une bouteille de champagne et quelques tranches de foie gras, Catherine Houlès et Mélanie Suchet, skieuse alpine française, ont pris le départ samedi du 23e Rallye Aïcha des Gazelles. Interview au pied de leur Duster, surnommé Igor…
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Terrafemina : Que représente pour vous la participation au Rallye Aïcha des Gazelles ?

Catherine Houlès : D’abord, c’est une très belle aventure, exclusivement féminine, où le dépassement de soi et le mental sont indispensables. Mais surtout, ce sera mon deuxième rallye avec Mélanie. La première fois, c’était en 2009. Cette année, ce sont nos retrouvailles sur la course et nous sommes très contentes. La dernière fois nous avons terminé sur le podium à la troisième place et on espère faire aussi bien. Et puis partir sur le Dacia Duster de Renault en catégorie 4x4, un petit poucet par rapport aux autres, c’est un vrai challenge sportif !

Mélanie Suchet :
C’est d’abord une course avec une copine, et c’est indispensable de s’entendre avec sa coéquipière. Ensuite, c’est aller au Maroc, un pays que j’ai connu en 2003, un pays où les paysages sont magnifiques et où l'on va vivre une aventure humaine.

Tf : Comment avez-vous préparé le rallye ?

C. H. : Pour vous dire toute la vérité, je n’ai rien fait ! Je ne suis pas très sportive, je fais beaucoup de marche, mais c’est tout !

M. S. : Je ne l’ai pas préparé non plus ! En réalité, on a beaucoup de temps pour arriver jusqu’au Maroc et dès qu’on sera parties de Paris, on ne va plus parler que rallye, préparation des cartes et découverte du terrain. On aura suffisamment de temps.

C. H. : Pour réussir ce rallye, il faut de la volonté, aller jusqu’au bout, ne jamais rien lâcher, il faut être une guerrière. Et ça, c’est dans la tête. C’est quelque chose que l’on a en soi dans sa vie de tous les jours, dans son travail et dans sa vie de femme.

Tf : Quelles sensations vous apportent le rallye ? Sont-elles très différentes de celles des autres sports ?

M. S. : C’est plutôt une aventure humaine, même si le rallye est sportif et physique : on apprend beaucoup sur soi, sur notre aptitude à aider et à aimer les autres aussi. J’ai fait du ski de compétition où j’étais très centrée sur moi-même. Je pensais me connaître. Or, quand on démarre ce genre d’aventure on peut être étonnée par ses propres capacités. Et quand on en revient, on relativise les difficultés de la vie. Interviewez une Gazelle avant son départ, puis à son retour, elle n’aura plus la même vision d’elle-même.

Tf : Quels sont vos objectifs sur ce rallye ?

C. H. : Notre objectif avant tout, c’est de prendre du plaisir, de donner le meilleur de nous-mêmes, de la voiture. Et si on y arrive, alors pourquoi ne pas viser la première place ?

M. S : Je ne connais pas le Duster Renault, mais d’après ce que me dit Catherine, il va très bien, on peut compter sur lui ! Donc si on peut griller tout le monde, on le fera, évidemment.

Tf : Avez-vous un porte-bonheur, un objet important que vous allez emporter avec vous dans la voiture ?

C. H. : Non, pas de grigri mais on a des gâteaux, du foie gras, des bonbons…

M. S. : On a aussi du champagne avec du saucisson de pays et de la tome. C’est du plaisir et il faut que ça le reste ! Mais on n’a pas de grigri, notre mascotte, c’est notre Duster. On lui a même donné un prénom : il s’appelle Igor, parce qu’il vient des pays froids !

Pour suivre les participantes, le blog Vent de sable.

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