Comment Peillon veut faire entrer l'entreprise dans l'école

Publié le Mercredi 03 Octobre 2012
Comment Peillon veut faire entrer l'entreprise dans l'école
Comment Peillon veut faire entrer l'entreprise dans l'école
L'Education nationale « doit assumer pleinement son rôle », a assuré Vincent Peillon dans un entretien au quotidien Les Echos publié mercredi. Et selon lui, il ne s'agit pas seulement de « former des citoyens, mais aussi de préparer les jeunes à un emploi ». Quelques pistes.
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Pour Vincent Peillon, le constat est clair : l'Education nationale doit « préparer les jeunes à un emploi » et pas seulement « former des citoyens », pour éviter de « fabriquer des décrocheurs », et lutter contre le chômage. Et pour le ministre de l’Education, cette mission passe d’abord par une meilleure orientation. D’une part, il estime que les entreprises doivent « se mobiliser davantage » en faisant « mieux connaître leurs métiers dans les classes », jugeant que le « stage de troisième est insuffisant ». D’autre part, pour le ministre, l’Education nationale doit aussi réussir son orientation : « Quand on oriente quelqu'un en comptabilité parce qu'il y a de la place dans cette filière, alors que son souhait est de devenir électromécanicien, l'orientation produit de l'échec ». D’autant qu’« en orientant mal, nous poussons les jeunes dans des difficultés qui produisent échecs et exclusions, nous fabriquons des décrocheurs », estime Vincent Peillon.

Ajuster les préoccupations des entreprises et celles de l'école

Mais au-delà de l’orientation, il s’agit aussi d’adapter les formations aux besoins des entreprises. « Nous avons 600 000 offres d'emploi qui ne sont pas pourvues ! (...) Je veux que l'on puisse ajuster les préoccupations des entreprises et les nôtres pour donner la meilleure formation possible et la plus utile aux jeunes ». Pour Vincent Peillon, l’Education nationale « est mobile » et « capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises ». « La coéducation, c'est cela aussi », a-t-il ajouté.

Mais côté entreprise, il ne s’agit pas non plus, selon le ministre, « de répondre à la demande d'une entreprise qui demanderait des chaudronniers pour l'an prochain et qui finirait par délocaliser ». En revanche, l’idée serait « de regarder avec les régions et les entreprises, les besoins durables, d'avenir, des territoires », a souligné le ministre, rappelant que le service public territorialisé de l'orientation est « l'un des éléments les plus importants de la refondation de l'école ».

Crédit photo : AFP

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