Le chat sait reconnaître la voix de son maître mais il préfère l'ignorer
Le chat est réputé ingrat. Et ce n’est pas cette étude qui dira le contraire. Publiée dans la revue spécialisée Animal Cognition et repérée par le quotidien britannique The Independent, l’analyse menée par des chercheurs japonais du département des sciences comportementales de l’université de Tokyo montre en effet que si les chats ignorent leur maître c’est par choix et non pas parce qu’ils ne reconnaissent pas sa voix. Ces experts japonais se sont penchés sur vingt chats domestiques et ont enregistré toutes leurs réactions alors que trois inconnus, puis leur propriétaire, les appelaient sans que les félins ne puissent les voir.
Le chat plus ingrat que le chien ?
Les chercheurs ont alors passé au crible les mouvements de la tête, des pattes, des oreilles, de la queue ainsi que la dilatation des yeux de chaque félin. Verdict : le chat réagit plus quand il entend la voix de son maître mais ce n’est pas pour autant qu’il se dirige vers lui. Pour les auteurs de l’étude, ce comportement est lié au fait que le chat s’est « lui-même domestiqué » et n’a jamais appris à obéir aux ordres des humains contrairement aux chiens : « Cette relation entre le chat et son maître, où le chat l’identifie mais ne réagit pas à ses appels, est en contraste avec celle qu’a un chien avec son propriétaire », précisent-ils.
Le félin a néanmoins des vertus thérapeutiques
Mais si le chat peut paraître plus sournois, il a aussi selon certains chercheurs des vertus thérapeutiques. Pour Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse, le ronronnement « apaise » et agit comme « un médicament sans effet secondaire ». « Quand l'organisme lutte contre des situations pénibles, comme le stress, le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique », explique-t-il au Huffington Post. C’est d'ailleurs sur ces vertus thérapeutiques que les bars à chats ont fondé leur concept. Affirmant vouloir offrir à ses clients un « refuge temporaire à la jungle parisienne », le café des chats à Paris met ainsi en avant sur son site les vertus « calmantes » et « antidépressives » du ronronnement félin. Alors, vraiment fourbe le chat ?
Manon Adoue
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