Mila Kunis nous informe : accoucher sans péridurale, c’est « faire les choses bien »

Publié le Mardi 20 Mai 2014
Mila Kunis nous informe : accoucher sans péridurale, c’est « faire les choses bien »
Mila Kunis nous informe : accoucher sans péridurale, c’est « faire les choses bien »
Dans cette photo : Mila Kunis
Mila Kunis est enceinte d'Ashton Kutcher, son partenaire de dressing, c'est officiel. Invitée d'Ellen deGeneres la semaine dernière, la pro du survêt' s'est en effet confiée sur son futur accouchement et nous a bien énervées. On vous explique pourquoi...
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Comme beaucoup de stars de Hollywood, Mila Kunis a accepté l'invitation d'Ellen DeGeneres, laquelle est parvenue à la faire sortir de sa réserve. Ainsi, celle qui refusait jusque là d'évoquer sa grossesse est allée jusqu'à se confier sur son projet de naissance, sur lequel elle semble avoir des idées bien arrêtées.

« Autant faire les choses bien », la phrase qui fâche

En effet, comme beaucoup de stars de la Cité des Anges, Mila a choisi d’accoucher de façon « naturelle », entendez à la maison – gageons que son intérieur est certes sûrement plus spacieux que le nôtre – et sans péridurale, accompagnée d’une doula (une accompagnante en périnatalité) qui n’est autre que la belle-sœur d’Ashton. Trop mimi.

Pourquoi pas, après tout, chacune étant libre de choisir son mode d’accouchement dès lors que celui-ci ne comporte aucun risque connu pour la mère ou l’enfant. En revanche, les raisons invoquées par Mrs Kutcher sont, elles, bien plus discutables. Pour ne pas dire irritantes. "Je vais le faire aussi naturellement que possible, à moins qu’il n’y ait une urgence ou quelque chose qui se passe mal", a-t-elle en effet déclaré, avant d’ajouter benoîtement : "Je suis tombée enceinte parce que je le voulais, alors autant bien faire les choses." Tiens donc. Est-ce à dire qu’accoucher sans péridurale équivaut à « bien faire les choses » et, donc, que les 60 à 70% de Françaises (et 80% d’Américaines) qui optent pour cette technique d’anesthésie régionale ou même pour l’accouchement en milieu hospitalier font « mal les choses » ?

Accouchement à domicile ou le risque de mortalité doublé pour le bébé

Il convient de rappeler que, ainsi que nous l’avait confié le professeur Dominique Cabrol, Chef de service Gynécologie Obstétrique à Hôpital Cochin Port-Royal (voir notre article "Pour ou contre l'accouchement à domicile ?"), accoucher chez soi n’est pas anodin, et doit être accompagné de nombreuses précautions permettant de réduire les risques de complications pour la mère et l’enfant. Ainsi, pour ce spécialiste de la chose, « si une femme veut accoucher à domicile, il faut lui donner l’information complète, lui expliquer qu’elle double, voire qu’elle triple le risque de mortalité pour le fœtus ou le nouveau-né. »

Alors, loin de nous l’envie de condamner celles qui font ce choix en toute conscience et après avoir passé en revue, avec leur sage-femme, les différentes solutions en cas de complication. En revanche, peut-être serait-il bon que nos amies les people extatiques devant leur ventre rond, excitées comme des collégiennes à l’idée d’accoucher dans l’eau (Gisele Bundchen, porte-parole des donneuses de leçons en tous genre), dans le silence (Katie Holmes, disparue des radars depuis) ou "par l'orgasme" (sic) comme Alicia Silverstone cessent de donner des leçons de savoir-accoucher, de savoir-alimenter ou de savoir-élever leur progéniture. D’autant que ce que people dit par les fans est béni, et qu’en manière d’éducation on ne peut pas franchement dire que le show-business ait jusque là eu à en apprendre aux pauvres quidams que nous sommes.

Enfin, et parce que là tout de même on est un tantinet énervée, rappelons  «  au passage » que le gourou number one du « tout bien fait », Miss Gwyneth Paltrow herself, après avoir passé 70 heures à pousser sans anesthésie pour mettre au monde sa fille Apple, avait finalement booké une petite césarienne pour la naissance de Moses, son second enfant.

Allez Mila, retourne donc bavarder avec ta doula et de grâce, cesse de faire ta Kounasse.