Bernard Wesphael, le député soupçonné du meurtre de sa femme, en détention

Publié le Mardi 05 Novembre 2013
Antoine Lagadec
Par Antoine Lagadec Journaliste
Bernard Wesphael, le député soupçonné du meurtre de sa femme, en détention
Bernard Wesphael, le député soupçonné du meurtre de sa femme, en détention
Le député belge Bernard Wesphael fait la une des journaux du plat pays. Soupçonné du meurtre de sa femme, retrouvée morte jeudi 31 octobre dans un hôtel, l'élu a été placé en détention préventive. Alors que l'intéressé assure que sa compagne s'est suicidée, la presse belge révèle aujourd'hui que celle-ci souhaitait divorcer.
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Député au parlement wallon, Bernard Wesphael est le président du Mouvement de Gauche. La figure politique belge vient pourtant d'être inculpée et écrouée en attendant sa comparution devant un tribunal de Bruges, mardi 5 novembre. L'homme politique est en effet soupçonné d'avoir tué sa compagne, Véronique Pirotton, 42 ans.

Jeudi 31 octobre, la compagne de l'élu a été retrouvée dans la chambre d'un hôtel de la ville côtière d'Ostende, au nord de la Belgique. Celui que certains présentent volontiers comme « le Jean-Luc Mélenchon wallon » clame son innocence. Il soutient que sa femme s'est suicidée en ingérant des médicaments.

Une mort violente

L'autopsie menée sur le corps de la victime contredit pourtant la version de Bernard Wesphael, en suggérant une mort violente, des traces de strangulation ayant été découvertes sur son cou. Le député a alors précisé sa version en évoquant une dispute avec sa femme jeudi dans la chambre d'hôtel.

Selon ses proches, qui ont pu voir le corps de Véronique Pirotton, la jeune femme était fragile et avait lancé des appels au secours à plusieurs reprises. Mardi 5 novembre, la presse belge fait état des relations conflictuelles du couple et notamment de la volonté de la compagne du député de divorcer. Véronique Pirotton faisait en effet face à des crises de jalousie de la part du député wallon.

La justice belge tente actuellement de remonter le fil des événements et attend le résultat d'analyses toxicologiques. Présenté comme un homme de paix, Bernard Wesphael a reçu le soutien de proches, notamment sa fille et son ex-femme. « Après avoir été moi-même Madame Wesphael pendant plus de dix ans, je suis absolument, à 100 %, convaincue que Bernard n’a pas tué Véronique », a indiqué cette dernière sur le réseau social Facebook.

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